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Moyen Orient et Monde - Irak

Abadi s’insurge contre de fausses informations sur des attentats

Le président français François Hollande (à gauche) et le Premier ministre irakien Haider el-Abadi à Bagdad, le 2 janvier. Christophe Ena/Reuters

Le Premier ministre irakien Haider el-Abadi a accusé hier certains adversaires politiques de créer et de propager de fausses informations au sujet d'attentats fictifs dans Bagdad pour saper son autorité.
« Certains partis ont tendance à dramatiser (...). J'ai toujours dit qu'un seul martyr est un martyr de trop mais semer la panique chez les gens, ça s'appelle une cinquième colonne », s'est insurgé M. Abadi lors d'une conférence de presse. La pratique qu'il entend dénoncer consiste à fabriquer de toutes pièces des informations relatives à des attentats (nombre de morts et de blessés, lieu, mode opératoire...) qui n'ont en fait jamais eu lieu et de les transmettre aux journalistes. Le tout, selon lui, pour « semer la panique » et être en mesure de dénigrer sa politique sécuritaire.
Les attentats à la bombe et les attentats-suicide sont très fréquents en Irak. Ils sont généralement revendiqués par les extrémistes du groupe État islamique. Lundi, alors que le président français François Hollande était en visite dans le pays, un attentat-suicide à la voiture piégée revendiqué par l'EI a tué au moins 35 personnes à Sadr City, un quartier chiite du nord-est de Bagdad. Ces informations ont été confirmées, à l'AFP notamment, par des sources policières.
Mais plus tard dans la journée, certains médias locaux se sont fait l'écho d'autres attentats qui n'avaient en fait pas eu lieu. D'après M. Abadi, ces informations ont été inventées puis transmises aux médias. « Regardez la série d'attentats dans Bagdad sur lesquels les médias ont écrit » lundi, a-t-il dit. « Vous êtes journalistes ! Allez donc sur les lieux de ces soi-disant attentats. Y avait-il des victimes ? De vraies bombes ? De nombreux martyrs ? » a-t-il lancé pendant la conférence de presse.
Depuis qu'il a accédé au pouvoir en 2014, Haider el-Abadi subit la fronde constante d'élus de son propre camp. Dans sa diatribe, il n'a toutefois pas nommé ceux qu'il pense être responsables de ces agissements. « Ces groupes sont parmi nous, certains ont un problème avec le Premier ministre. Qu'ils règlent leurs problèmes avec le Premier ministre, mais pas de cette façon, en effrayant les gens », s'est insurgé M. Abadi. « Se servir du sang des innocents à des fins politiques, c'est indécent », a-t-il conclu.

Attaque de l'EI à Samarra
Dans ce contexte, trois policiers ont été tués dans une attaque menée lundi soir contre leur commissariat par des jihadistes de l'EI à Samarra, au nord de Bagdad, ont rapporté hier de sources de sécurité.
Un groupe de quatre jihadistes équipés de vestes explosives ont pris d'assaut le commissariat de police de Moutawakil, provoquant une fusillade avec les forces de l'ordre au cours de laquelle les assaillants ont été tués, selon des sources de sécurité de la province de Salaheddine, dont dépend Samarra, ville située à 110 km au nord de la capitale. « Trois membres de la police, dont un lieutenant-colonel, ont été tués et quatre autres blessés », ont indiqué les mêmes sources.
L'EI a revendiqué l'attaque par le biais de son agence de propagande Aamaq. L'organisation extrémiste a également endossé la responsabilité lundi d'un attentat-suicide à la voiture piégée qui a tué 32 personnes dans un quartier chiite de Bagdad. L'attaque de Samarra est intervenue quelques heures seulement après une visite du président français François Hollande en Irak consacrée à la lutte contre l'EI. Les forces irakiennes se battent depuis plus de deux mois et demi pour reprendre à l'EI la ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, avec l'aide d'une coalition internationale dont la France fait partie.
(Source : AFP)

Le Premier ministre irakien Haider el-Abadi a accusé hier certains adversaires politiques de créer et de propager de fausses informations au sujet d'attentats fictifs dans Bagdad pour saper son autorité.« Certains partis ont tendance à dramatiser (...). J'ai toujours dit qu'un seul martyr est un martyr de trop mais semer la panique chez les gens, ça s'appelle une cinquième colonne »,...

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