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Syrie: un mois d'offensive fulgurante sur Alep

Rappel des temps forts de l'offensive aérienne et terrestre lancée sur la partie est d'Alep il y a plus d'un mois par les forces du régime syrien, qui a annoncé jeudi avoir repris le contrôle total de la ville.

- Déluge de feu -

Le 15 novembre, les troupes du régime de Bachar al-Assad lancent, après une accalmie d'un mois, une offensive d'envergure sur la partie d'Alep tenue par les rebelles et assiégée par les forces du régime depuis juillet.

Un déluge de roquettes, d'obus et de barils d'explosifs -le plus violent depuis deux ans- s'abat sur les quartiers rebelles.

Le 26 novembre, le pouvoir s'empare du quartier de Massaken Hanano, le plus grand d'Alep-Est. Ce quartier avait été le premier capturé par les rebelles à l'été 2012, divisant la ville en deux.

- Les hôpitaux, cible répétée du régime -

Dès le 21 novembre, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait qu'il n'y avait désormais "aucun hôpital en service" dans cette partie de la ville.

Fin novembre, le patron des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien affirme que la situation est "alarmante et effrayante". "Les stocks alimentaires sont pratiquement épuisés". Alep-Est risque de "devenir un gigantesque cimetière", dit-il.

A mesure de la progression de l'armée dans les quartiers rebelles, les corps déchiquetés d'hommes, de femmes et d'enfants jonchent les rues, témoigne le correspondant de l'AFP.

- Le coeur historique d'Alep aux mains du régime -

Le 6 décembre, les troupes prorégime, appuyées par des combattants venus d'Iran et du Liban, reprennent huit quartiers dans la partie centrale d'Alep-Est, dont celui de Chaar, "le quartier résidentiel le plus important au coeur d'Alep-Est" selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le lendemain, le régime reprend la Vieille ville, le coeur historique d'Alep, sans même combattre.

- 'Crimes contre l'humanité' -

Le 5 décembre, la Russie et la Chine mettent leur veto au Conseil de sécurité à une résolution demandant une trêve de sept jours à Alep. C'est la 6e fois que la Russie bloque une résolution sur la Syrie depuis le début du conflit en mars 2011, et la 5e fois pour la Chine.

L'ambassadeur français François Delattre accuse Moscou d'avoir "décidé de prendre Alep quel que soit le coût humain" d'une victoire militaire.

Le 10 décembre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry dénonce des "crimes contre l'humanité et crimes de guerre du régime".

Mais une réunion à Paris, à laquelle participaient cinq pays occidentaux (dont les Etats-Unis, la France et l'Allemagne), quatre pays arabes (dont le Qatar et l'Arabie saoudite), la Turquie et l'Union européenne s'achève sans annonce concrète.

- L'armée reprend Alep -

Le 12 décembre, un responsable militaire affirme que l'opération "entre dans sa phase finale", précisant que les insurgés ne tiennent plus que 10% de leur ancien territoire. "Il y a un effondrement total des rebelles. La bataille d'Alep touche à sa fin", affirme l'OSDH. Plus de 10.000 civils fuient les quartiers rebelles.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'alarme d'informations faisant état d'atrocités "contre un grand nombre" de civils, dont des femmes et des enfants. Paris dénonce les "massacres" commis par le régime contre des civils "avec l'appui" de la Russie.

Le 15 décembre, les premières évacuations des quartiers rebelles commencent.

Le 22 décembre, après la sortie du dernier convoi de rebelles et de civils d'Alep-Est, le régime annonce avoir repris le contrôle total de la ville.
Rappel des temps forts de l'offensive aérienne et terrestre lancée sur la partie est d'Alep il y a plus d'un mois par les forces du régime syrien, qui a annoncé jeudi avoir repris le contrôle total de la ville.- Déluge de feu -Le 15 novembre, les troupes du régime de Bachar al-Assad lancent, après une accalmie d'un mois, une offensive d'envergure sur la partie d'Alep tenue par les...