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Moyen Orient et Monde - Syrie

Près de 50 morts dans des raids à Idleb

À Alep, les troupes prorégime se rapprochent de leur objectif de reconquérir la totalité de la deuxième ville du pays.

Les forces progouvernementales avançaient hier dans le quartier de Myessar, à Alep-Est. George Ourfalian/AFP

Près de 50 personnes, en majorité des civils, ont péri hier dans des raids aériens probablement russes sur Idleb. La Russie, un des plus fidèles alliés du régime de Bachar el-Assad, a commencé en septembre 2015 à mener des frappes en Syrie contre les rebelles et les jihadistes, permettant aux forces gouvernementales de gagner du terrain face à leurs adversaires. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 46 personnes ont été tuées dans des raids probablement menés par l'aviation russe sur plusieurs secteurs de la province d'Idleb contrôlée en très grande partie par les rebelles. Vingt-six civils, dont trois enfants, ont été tués dans le village de Kfar Nabal. « Six raids ont visé des maisons et un marché bondé », a indiqué un témoin, Hossam Hosber.
À Maaret al-Noomane, où 18 civils ont péri, des habitants et des secouristes tentaient de retrouver des survivants dans les décombres d'un marché de légumes touché par les raids.
Six civils, dont quatre enfants, sont par ailleurs morts dans des raids au baril d'explosifs menés par le régime sur un secteur du sud de la province d'Idleb, contrôlée par l'Armée de la Conquête, une coalition de rebelles islamistes et de jihadistes de Fateh el-Cham.
En novembre, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou a annoncé une opération militaire « majeure » russe contre notamment la province d'Idleb. Mais Moscou a maintes fois démenti la mort de civils dans ses raids, affirmant viser seulement des combattants. Le régime et son allié russe cherchent à accroître la pression sur les rebelles, actuellement en mauvaise posture, surtout dans la cité d'Alep, ancien poumon économique de la Syrie aujourd'hui presque en ruine.

Nouveaux quartiers repris
À Alep, les troupes progouvernementales, au 20e jour de leur offensive de grande ampleur, se rapprochent de leur objectif de reconquérir la totalité de la deuxième ville du pays, divisée depuis 2012 en quartiers rebelles à l'est et quartiers prorégime à l'ouest. Elles ont déjà repris plus de 60 % des secteurs tenus par les rebelles qui tentent de résister malgré leurs moyens limités, selon l'OSDH.
Depuis le 15 novembre et le début de leur offensive dévastatrice, les prorégime font pleuvoir les bombes, les obus et les barils d'explosifs sur ces quartiers tout en avançant au sol avec l'appui de combattants étrangers, notamment irakiens et du Hezbollah. Après avoir repris aux rebelles les quartiers nord d'Alep-Est, l'armée et ses alliés tentent désormais de s'emparer des quartiers sud, notamment ceux de Chaar et Cheikh Saïd, où ils livrent combat aux insurgés. Ils se sont emparés hier des quartiers de Karam al-Myessar, Karam al-Tahhan et de parties du quartier de Qadi Askar, selon la télévision d'État. Les hélicoptères de l'armée ont en outre largué des milliers de tracts sur Alep-Est appelant « les combattants à abandonner leurs armes (...) », a précisé l'agence officielle Sana.

L'opposition appelle à l'aide
En 20 jours, au moins 311 civils, dont 42 enfants, ont été tués dans les quartiers rebelles d'Alep, et environ 50 000 de leurs 250 000 habitants ont fui leurs foyers, selon l'OSDH. Près de 70 personnes ont par ailleurs été tuées dans les quartiers gouvernementaux par des tirs rebelles.
Le pouvoir de Bachar el-Assad fait fi des protestations de nombreux pays occidentaux qui dénoncent des crimes de guerre ainsi que de l'Onu qui l'exhorte à autoriser l'entrée de convois humanitaires dans Alep-Est. Impuissante aussi à peser sur la situation, l'opposition politique en exil a de nouveau demandé « au Conseil de sécurité et à la communauté internationale d'assumer leurs responsabilités et d'agir immédiatement pour faire cesser les bombardements et les massacres et assurer la distribution de l'aide sans conditions ».
La Russie, qui ne participe pas actuellement aux bombardements d'Alep, mais assure un soutien tactique, a elle annoncé l'envoi de l'aide humanitaire aux habitants de la ville. « Plus de 30 camions sont arrivés avec des habits chauds, des couvertures et de la nourriture », selon un commandant russe sur place.
(Source : AFP)

Près de 50 personnes, en majorité des civils, ont péri hier dans des raids aériens probablement russes sur Idleb. La Russie, un des plus fidèles alliés du régime de Bachar el-Assad, a commencé en septembre 2015 à mener des frappes en Syrie contre les rebelles et les jihadistes, permettant aux forces gouvernementales de gagner du terrain face à leurs adversaires. Selon...

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