Les réfugiés veulent tous aller en Allemagne, regrette Juncker

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a regretté que les réfugiés veuillent tous aller en Allemagne, lors d'un débat mardi soir devant la communauté germanophone de Belgique à Saint-Vith.

"Les gens arrivent en Grèce, en Italie et au lieu d'accepter de trouver un refuge quelque part en Europe, ils veulent tous aller en Allemagne. Ça ne va pas", a-t-il dit.
"Si nous pratiquons la solidarité entre nous (entre les pays membres de l'UE, ndlr), alors les réfugiés doivent être prêts à aller là où on leur a fait de la place", a-t-il continué.

M. Juncker a ensuite donné en exemple un cas de réfugiés en Grèce, que le Luxembourg voulait accueillir: "Personne n'était volontaire, et ils sont tous devenus très nerveux. Ils voulaient tous aller en Allemagne" .
"Quand nous leurs avons expliqué que le Luxembourg était proche de la frontière allemande, l'avion était soudain plein", a raconté M. Juncker, qui est luxembourgeois.

Il a insisté sur la nécessité de faire comprendre aux réfugiés que l'"Europe voulait les aider mais qu'il fallait aussi qu'ils se laissent aider". "C'est un point très important, qui n'est jamais mentionné. Et je ne fais pas trop de discours là-dessus car cela peut très vite contribuer à une ambiance défavorable aux réfugiés", a-t-il continué.
Il a appelé tous les acteurs à résoudre le problème des réfugiés: "les Etats, l'Union européenne et les réfugiés eux mêmes".

Vendredi, l'Union européenne a entériné une nouvelle prolongation de trois mois, à titre exceptionnel, des contrôles à certaines frontières intérieures de l'espace Schengen, réintroduits en 2015 par cinq pays confrontés à un fort afflux migratoire, dont l'Allemagne.