Irak: moins de réfugiés qu'attendu pour l'instant à Mossoul (responsables américains)

L'offensive pour reprendre Mossoul au groupe Etat islamique a poussé à l'exil moins de réfugiés que prévu pour l'instant, selon des responsables américains lundi qui reconnaissaient toutefois que ces flots de réfugiés pourraient grossir très vite.

Depuis le début de l'offensive des forces irakiennes il y a trois semaines, "33.000 personnes ont quitté" leur domicile pour fuir les combats, a indiqué un responsable américain dans un briefing téléphonique avec la presse.
"C'est plus faible qu'attendu, mais les forces irakiennes n'ont pas encore atteint les zones les plus peuplées de la ville", a-t-il précisé.

Mossoul, aux mains des jihadistes depuis juin 2014, est la deuxième ville d'Irak. Au moins un million de personnes se trouvaient prises au piège des combats, mais il est impossible de donner des chiffres précis, après plus de deux ans sous contrôle des jihadistes.

L'Onu, le gouvernement irakien, les ONG et le gouvernement américain ont déployé de très gros moyens pour venir en aide aux réfugiés.
"Cela pourrait être l'une des réponses les mieux préparées depuis longtemps à une crise humanitaires", a souligné un responsable américain. Depuis plusieurs semaines, environ "50 camions par jour" apportent de l'aide d'urgence dans la région de Mossoul, pour pouvoir faire face à un afflux de réfugiés, a-t-il indiqué.

Les agences humanitaires se préparent à un flot de réfugiés pouvant atteindre 700.000 personnes.
Aujourd'hui, les camps de réfugiés ont 80.000 places prêtes, et le total devrait atteindre les 250.000 à la mi-décembre, ont indiqué les responsables américains.
Selon les prévisions des agences humanitaires, une partie des réfugiés de Mossoul trouveront abri chez des proches et n'auront pas besoin d'aller dans les camps.

Pour l'instant, la moitié environ des réfugiés se sont trouvés eux-mêmes un point de chute, selon les responsables américains.