De gauche à droite : Saad Azhari, PDG de la Blom Bank, Khaled Kassar, PDG de CSR Lebanon, Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban, et Fadlo Khuri, président de l’Université américaine de Beyrouth.
Le PDG de CSR Lebanon, Khaled Kassar, a annoncé hier la publication – « une première », selon lui – d'un rapport national sur la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au Liban, lors de l'inauguration du sixième forum annuel sur ce sujet à l'hôtel Phoenicia. Ce rapport identifie les obstacles et émet des recommandations pour permettre notamment de responsabiliser le secteur privé et lutter contre la corruption. Le concept de responsabilité sociale des entreprises, qui repose sur l'idée qu'une stratégie entrepreneuriale se souciant de paramètres qui ne sont pas exclusivement liés au profit pourra mieux garantir sa prospérité sur le long terme, est « encore vague et confus » au Liban, a estimé Khaled Kassar.
« De nombreuses entreprises s'intéressent davantage à la RSE, notamment depuis la crise de 2008 », a déclaré de son côté le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé. « Elles mettent ainsi l'accent sur leurs performances sociales et éthiques, et favorisent le sentiment de responsabilité sociale », a-t-il ajouté. « La BDL a incité ces dernières années les banques à accorder des prêts aux secteurs de l'éducation, du développement, de l'environnement, des énergies renouvelables, au logement et aux PME », a-t-il souligné. Selon le gouverneur, le soutien au logement a permis « à contribuer à privilégier la stabilité sociale ». Quant au soutien aux PME, il vise « la création d'emplois. »
« J'espère voir davantage de coopération et de coordination entre les secteurs concernés par la responsabilité sociale dans les secteurs privé et public, et les ONG et la société civile afin de ne pas gaspiller les énergies et augmenter les bénéfices escomptés », a de son côté appelé le PDG de la Blom Bank, Saad Azhari.
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