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Liban

Un cerveau novateur, pionnier de l’autocritique


Je travaille avec Samir depuis 1992. Nous avions formé à l'époque le Congrès permanent pour le dialogue libanais avec une centaine de camarades, comme moyen de soutien populaire, civil et démocratique à l'accord de Taëf et à la nouvelle Constitution. Samir, qui milite depuis fort longtemps pour la sauvegarde de la paix civile, du dialogue et de la vie commune, est le pionnier de l'autocritique radicale de toute notre expérience de gauche, de celle de la guerre civile, et en particulier du rôle et des responsabilités des chrétiens dans la guerre. En ce sens, il est le précurseur du synode catholique pour le Liban et de l'Exhortation apostolique : une espérance nouvelle pour le Liban (10 mai 1997). Samir a lancé aussi une réflexion politique nouvelle et audacieuse sur la réconciliation nationale dans le respect de l'autre et des différences, cherchant toujours à poursuivre le chemin entamé par le patriarche Sfeir et l'imam Chamseddine.
Samir bey est resté le même depuis notre première rencontre en 1969. Je distribuais un tract, à l'école des Frères, à Tripoli (où nous avions étudié tous les deux), annonçant la création d'un nouveau mouvement de la nouvelle gauche. Il me taxait de « gauchiste enfantin », espérant ainsi m'accueillir dans son mouvement (gauchiste aussi). Nos chemins se sont croisés durant la guerre civile, en marge de son action pour renouer le dialogue entre diverses factions. Il m'a totalement récupéré après 25 ans, et nous ne nous sommes jamais quittés depuis.
Sa voix, son enthousiasme, son sarcasme résonnent dans mes oreilles, comme je le revois aujourd'hui avec son calme, sa courtoisie, sa politesse raffinée, mélangés à un peu d'émoi et d'agitation zghortiote, qui ajoutent une noblesse magnanime à son sourire et à sa tristesse cachée sous l'effet de sa joie débordante et de sa passion ensorcelante.
Samir est pour moi un cerveau novateur, qui produit continuellement, sans relâche, toutes sortes d'idées et d'initiatives pouvant aider les jeunes à participer à la reconstruction de leur moi intérieur comme de leur espace social et national. Samir était depuis 1975 derrière toutes les initiatives de dialogue, de réconciliation et de solidarité forgées dans des rencontres, chartes et manifestes, toujours en vue de frayer une voie, d'allumer une bougie, dans ce chaos et cette obscurité qui nous entourent.
Samir, mon ami et mon camarade de tous les jours et de toutes les saisons, je resterai à tes côtés jusqu'à la fin des jours et des saisons.

Je travaille avec Samir depuis 1992. Nous avions formé à l'époque le Congrès permanent pour le dialogue libanais avec une centaine de camarades, comme moyen de soutien populaire, civil et démocratique à l'accord de Taëf et à la nouvelle Constitution. Samir, qui milite depuis fort longtemps pour la sauvegarde de la paix civile, du dialogue et de la vie commune, est le pionnier de...

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