Corée du Sud : le déploiement du système Thaad n'est pas négociable (diplomate US)

Le déploiement du système antimissile Thaad dans le sud de la Corée du Sud n'est pas négociable dans le cadre d'un accord pour imposer de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord pour les essais nucléaires auxquels elle procède, a déclaré un diplomate américain, vendredi.

La Chine, qui est l'un des derniers alliés du régime ermite de Pyongyang, est fermement opposée au déploiement de ce système d'armement qui doit protéger les deux tiers des Sud-Coréens de la menace du Nord.

Interrogé sur l'éventualité d'une négociation sur ce bouclier militaire, qui sera installé avec l'aide de l'armée américaine, le diplomate Daniel Russel a répondu : "non, les deux pays ont pris leur décisions".

Des discussions sont en cours concernant un éventuel train supplémentaire de sanctions contre le gouvernement de Pyongyang après l'essai nucléaire auquel il a procédé le 9 septembre.

Les observateurs et les diplomates estiment que tout dans ce domaine dépendra de l'attitude de la Chine.

Le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a affirmé lors de l'Assemblée générale de l'Onu que le programme nucléaire et le programme balistique conduits par la Corée du Nord constituaient une "menace existentielle directe" et a affirmé que son pays n'avait pas d'autre choix que de prendre "les mesures défensives nécessaires".

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a jugé pour sa part que l'installation du système Thaad était "inadmissible" et a dénoncé un "prétexte pour une militarisation massive de l'Asie du nord-est".

Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères Ri Yong Ho a expliqué que le renforcement des capacités nucléaires de son pays était une "mesure justifiée d'auto-défense".