Le président syrien Bachar el-Assad a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir commis une "agression flagrante" contre son pays en menant samedi un raid contre son armée à Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie.
"Chaque fois que l'État syrien avance sur le terrain et dans le processus de réconciliation nationale, les États qui nous sont hostiles accroissent leur soutien aux organisations terroristes. Le dernier exemple, c'est l'agression flagrante américaine sur une position de l'armée syrienne à Deir ez-Zor au profit du groupe terroriste Daech" (acronyme arabe du groupe jihadiste État Islamique).
Le chef de l'Etat a fait cette déclaration rapportée par l'agence officielle Sana en recevant à Damas le vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour les affaires arabes et africaines.
"Les parties qui sont hostiles à la Syrie font l'impossible pour prolonger la guerre terroriste", a-t-il ajouté.
La trêve en Syrie a été fragilisée après les frappes de la coalition conduite par les États-Unis contre l'armée syrienne dans la région de Deir ez-Zor (est), qui ont fait au moins 90 morts dans les rangs de l'armée.
A la faveur de ce raid, les jihadistes ont réussi à s'emparer du mont Thourda, qui domine l'aéroport de Deir ez-Zor tenu par le régime, selon une source militaire. Avec cette position, les jihadistes peuvent empêcher les mouvements des avions et des hélicoptères.
La coalition internationale a reconnu avoir bombardé ce qu'elle pensait être une position de l'EI, avant de mettre fin à l'opération dès que Moscou l'a prévenue qu'il s'agissait de troupes syriennes.
La Russie a ensuite porté l'affaire devant le Conseil de sécurité de l'Onu, qui s'est réuni en urgence samedi soir.
"Chaque fois que l'État syrien avance sur le terrain et dans le processus de réconciliation nationale, les États qui nous sont hostiles accroissent leur soutien aux organisations...
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