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Egypte: remise en liberté de trois jeunes arrêtés pour des vidéos satiriques

Les autorités égyptiennes ont remis en liberté trois jeunes arrêtés en mai pour s'être moqués du gouvernement dans une vidéo satirique diffusée sur les réseaux sociaux, a annoncé dimanche un de leurs avocats.

Un quatrième membre de leur groupe qui se fait appeler Street Children (Enfants des rues) se trouve toujours dans un commissariat du Caire et a entamé les procédures pour sa remise en liberté, a précisé l'avocat Hazem Salah. Ils avaient été arrêtés en mai après des vidéos satiriques diffusées sur les réseaux sociaux, raillant les décisions du pouvoir et l'accusant "d'emprisonner la jeunesse", au plus fort d'une campagne de répression visant toute voix critique en Egypte.

"Trois d'entre eux ont été remis en liberté: Mohamed Yehia, Mohamed al-Dessouki et Mohamed Gabr", a précisé à l'AFP M. Salah. Ils ont été remis en liberté ces deux derniers jours. "Ils devront se présenter au poste de police de leur quartier deux fois par semaine, pendant 45 jours", a-t-il souligné, précisant que l'affaire "n'avait pas encore été déférée devant un tribunal". L'avocat a dit attendre de la police qu'elle "accélère les procédures pour la sortie" du quatrième membre du groupe, Mohamed Adel.

En juin, Human Rights Watch avait expliqué qu'"une semaine avant leur interpellation, Street Children avait diffusé la vidéo d'une chanson satirique se moquant du président Abdel Fattah al-Sissi et l'appelant à démissionner".

Dans cette vidéo, le groupe se moquait de la rétrocession à l'Arabie saoudite de deux îles de la mer Rouge, un sujet qui avait provoqué un tollé en Egypte au moment de son annonce en avril. Ils sont accusés d'avoir "fait la promotion d'idées appelant à des actes terroristes à travers une vidéo sur les réseaux sociaux et YouTube", mais aussi "d'incitation au renversement du régime" et de "diffusion de fausses informations pour troubler l'ordre public". Ils sont également soupçonnés "d'incitation à participer à des manifestations troublant l'ordre public".

La rétrocession des deux îles de Tiran et Sanafir a entraîné des manifestations contre le président Sissi d'une ampleur sans précédent ces deux dernières années. Le mouvement de contestation a toutefois été immédiatement réprimé par les autorités. En juin, un tribunal administratif a annulé la rétrocession des deux îlots inhabités, mais le gouvernement a fait appel.

Des ONG de défense des droits de l'Homme accusent le président Sissi de diriger un régime ultra-autoritaire et répressif depuis qu'il a destitué en 2013 son prédécesseur islamiste démocratiquement élu, Mohamed Morsi.

Les autorités égyptiennes ont remis en liberté trois jeunes arrêtés en mai pour s'être moqués du gouvernement dans une vidéo satirique diffusée sur les réseaux sociaux, a annoncé dimanche un de leurs avocats.
Un quatrième membre de leur groupe qui se fait appeler Street Children (Enfants des rues) se trouve toujours dans un commissariat du Caire et a entamé les procédures pour sa...