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Économie - Saudi Oger

Les autorités saoudiennes mettent la pression sur l’entreprise de Hariri

Des ouvriers du bâtiment à Riyad. Photo Faisal al-Nasser/Reuters

Les choses s'accélèrent à Saudi Oger, l'entreprise de construction détenue par l'ex-Premier ministre Saad Hariri en Arabie saoudite. Alors que ses 38 000 employés souffrent de plusieurs mois de retard de salaires, le quotidien Okaz, basé à Djeddah, écrivait dans ses colonnes lundi que le gouvernement saoudien s'est attelé à une résolution du problème. Selon une source anonyme au sein du ministère du Travail citée par le quotidien, une commission dédiée a été créée au sein du gouvernorat de Riyad. De plus, le ministère aurait décidé – à une date non précisée – de suspendre plusieurs de ses services envers l'entreprise, dont « les services de Sécurité sociale et les services (liés) à la Direction générale des passeports ».

Ce dernier département s'occupe de la délivrance de visas et de permis de séjour (« iqama ») pour les employés étrangers, qui représentent 90 % de la main-d'œuvre de Saudi Oger. La semaine dernière, un cadre a indiqué à L'Orient-Le Jour que le ministère du Travail bloquait la délivrance des permis de séjour de ses employés étrangers ainsi que l'embauche de nouveaux salariés à cause du retard dans le versement des salaires. En conséquence, le permis de nombre d'entre eux a expiré, les empêchant de quitter le pays ou d'effectuer des procédures administratives telles que renouveler leur assurance médicale, ou encore sortir de l'argent de la banque. Ils peuvent toutefois changer d'employeur au bout de trois mois de salaires non payés. Plusieurs ambassades, dont les ambassades française et philippine, essaient de faire pression sur Saudi Oger et les autorités saoudiennes afin que leurs ressortissants soient rémunérés. Alors que l'entreprise emploie plusieurs milliers de Libanais, l'ambassade libanaise à Riyad n'était pas joignable hier pour répondre aux questions de L'Orient-Le Jour.

(Pour mémoire : Ces milliers d’expatriés libanais en Arabie qui attendent leur paye de Hariri...)

 

Plainte d'employés saoudiens
Les initiatives du gouvernement saoudien rapportées par Okaz ont été prises suite à une plainte déposée par des employés saoudiens de l'entreprise. Ceux-ci souffrent également des retards de leurs salaires, qui « les empêchent d'honorer leurs engagements envers certaines banques, sans oublier (les besoins) de leurs familles », note le journal. Contacté par L'Orient-Le Jour, un employé libanais qui tient à rester anonyme n'est pas convaincu que les mesures prises par Riyad lui permettront d'être payé plus rapidement. « Si une solution est trouvée, ce seront d'abord les Saoudiens qui en profiteront. Ensuite viendront les Libanais, et en dernier la main-d'œuvre peu qualifiée. » Selon cette même source, de nombreux ouvriers, en majorité originaires d'Asie du Sud-Est, faisaient grève hier sur de nombreux sites de Saudi Oger dans le pays pour protester contre les retards de salaire.

Dans une lettre envoyée à tous les employés le 14 février, l'entreprise a promis de commencer à les payer régulièrement à partir du mois de mars. Il est donc encore trop tôt pour juger si l'entreprise va respecter cet engagement, selon l'employé interrogé, qui a reçu son dernier salaire à la mi-février pour le mois de septembre 2015. Un retard notamment dû à la politique d'austérité mise en œuvre en Arabie saoudite, suite à l'effondrement des cours du brut. Selon l'agence Reuters, le gouvernement doit plusieurs centaines de millions de dollars à plusieurs entreprises de construction, dont Saudi Oger.


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Les choses s'accélèrent à Saudi Oger, l'entreprise de construction détenue par l'ex-Premier ministre Saad Hariri en Arabie saoudite. Alors que ses 38 000 employés souffrent de plusieurs mois de retard de salaires, le quotidien Okaz, basé à Djeddah, écrivait dans ses colonnes lundi que le gouvernement saoudien s'est attelé à une résolution du problème. Selon une source anonyme au sein...

commentaires (4)

Saad Hariri est incapable de faire une apologie de cette affaire. Il n'a pas la surface de concentration de son père. Il n'a qu'un seul choix : l'Arabie Saoudite doit venir à son secours avec des conditions sévères Le groupe SFEDTP/EGTH devait acheter la société Oger . C'est rester arabe grâce à un apport de capitaux saoudiens !!! J'étais directeur administratif et informatique du groupe français Rafic Hariri a su bien developper Saudi Oger

FAKHOURI

19 h 14, le 11 mars 2016

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Commentaires (4)

  • Saad Hariri est incapable de faire une apologie de cette affaire. Il n'a pas la surface de concentration de son père. Il n'a qu'un seul choix : l'Arabie Saoudite doit venir à son secours avec des conditions sévères Le groupe SFEDTP/EGTH devait acheter la société Oger . C'est rester arabe grâce à un apport de capitaux saoudiens !!! J'étais directeur administratif et informatique du groupe français Rafic Hariri a su bien developper Saudi Oger

    FAKHOURI

    19 h 14, le 11 mars 2016

  • Le Liban ..ce n'est pas Hariri ...alors qu'il honore ses engagements avec les saoudiens ...

    M.V.

    19 h 17, le 10 mars 2016

  • SAAD HARIRI DEVRAIT.. SUR CE SITE MÊME... FAIRE UNE APOLOGIE ET EXPLIQUER AUX LIBANAIS SURTOUT EXACTEMENT DE QUOI IL S'AGIT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 53, le 10 mars 2016

  • HARIEI VEUT GÉRER LE LIBAN À LA FAÇON SAOUDIENNE.

    Gebran Eid

    03 h 20, le 10 mars 2016

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