Machnouk : Ersal est une bombe à retardement

Le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk s'est rendu hier à Rabieh pour s'entretenir avec le général Michel Aoun. Le ministre a précisé que l'entretien a porté sur trois sujets principaux : « D'abord, comment dynamiser l'action gouvernementale de manière à servir les intérêts des citoyens. Ensuite, comment dyanmiser l'action du Parlement et parvenir à une formule qui permette au moins de s'occuper des questions essentielles et, enfin, nous avons parlé de la situation à Ersal, militairement, politiquement et sur le plan sécuritaire. »
Le ministre de l'Intérieur a affirmé que l'affaire de Ersal « n'est pas terminée » : « Il y a encore les relations entre les combattants et les habitants de la ville ainsi que le dossier des militaires enlevés qui occupe tous les Libanais. » Il a révélé qu'il s'est entendu avec le général Aoun pour multiplier les concertations et la coordination, notamment au sujet de Ersal qui exige une entente entre toutes les forces politiques sur les orientations précises. Nouhad Machnouk a ajouté : « Ce qui s'est passé à Ersal n'est pas fini. Il s'agit d'une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. »
Le ministre de l'Intérieur a encore exprimé l'espoir qu'un progrès sera accompli dans ce dossier, avec l'aide de la classe politique. De même qu'il a estimé qu'il faut traiter le dossier des réfugiés syriens avec l'accord de toute la classe politique. « Nous devons établir un plan pour réduire les effets négatifs de la présence des réfugiés sur la situation économique, sécuritaire et politique du pays », a-t-il dit.
En réponse à une question, le ministre a précisé ne pas avoir évoqué la présidentielle avec Michel Aoun, « car, a-t-il dit, les questions sécuritaires étaient plus pressantes ». Il a enfin souligné qu'il y avait des doutes sur l'authenticité de la vidéo montrant l'assassinat de l'un des militaires enlevés par ses ravisseurs.