Les temps sont durs, les vaches sont maigres, mais apparemment les idolâtres chrétiens préfèrent garder le compteur bloqué aux années 80 plutôt que de renouveler leur cheptel politique.
1988-2014. Vingt-six ans déjà : le mur de Berlin a eu le temps de tomber, l'Union soviétique de s'effondrer, l'Irak de subir deux guerres dévastatrices, les Iraniens d'enrichir l'uranium et d'appauvrir la population, les Syriens de caviarder leur pays et Microsoft de sortir treize versions de Windows... Ici, en revanche : rien, ballepeau, nada et nib de nib. Figés dans l'espace et le temps, les Jésus-Marie-Maroun libanais en sont toujours à saliver pour un ex-patron milicien repenti et un généralissime assagi, chacun des deux demi-dieux exotiques traînant derrière lui une camarilla de pendentifs applaudisseurs.
Comme l'un et l'autre n'ont plus de missiles à s'envoyer dans les gencives, alors forcément il ne leur reste plus qu'à faire la danse du ventre devant les députés pour tenter de grappiller les voix qui leur manquent. Normal, le Tondu de Maarab doit bien effacer l'étiquette de guerrier ferrailleur qui lui colle au front comme un vilain bubon; et l'Agrume de Rabieh redouter un coup tordu de ses alliés barbus qui peuvent à tout instant voter à l'envers, histoire de lui remettre les idées à l'endroit.
Ce premier tour de l'élection présidentielle, dont même le pompiste du coin savait sans jeu de mots qu'il était bidon, ne sera pas suivi de sitôt par le deuxième. Pour leur plus grand bonheur, les deux camps vont sans doute reprendre langue dans le catimini et le chuchotis honteux des alcôves. Tout sera bien sûr furtif, ténébreux, impénétrable, hermétique. Ainsi, les visites seront forcément clandestines, les palabres occultes, les potins ultraconfidentiels, les cachotteries quasi ésotériques, mettant en scène des négociateurs aux allures de conspirateurs frauduleux. Dans l'espoir qu'un rot fuité d'une ambassade ou une flatulence échappée des frontières viendrait un jour donner le signal du cou-couche bulletin.
Le culte du néant provoque toujours des vertiges contagieux.
gabynasr@lorientlejour.com
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Les temps sont durs, les vaches sont maigres, mais apparemment les idolâtres chrétiens préfèrent garder le compteur bloqué aux années 80 plutôt que de renouveler leur cheptel politique. 1988-2014. Vingt-six ans déjà : le mur de Berlin a eu le temps de tomber, l'Union soviétique de s'effondrer, l'Irak de subir deux guerres dévastatrices, les Iraniens d'enrichir l'uranium et d'appauvrir la population, les Syriens de caviarder leur pays et Microsoft de sortir treize versions de Windows... Tout cela est vrai et bien dit , mais ajouter une grosse crise du subprime et une faillite des societes occidentales aussi bien ecnomique que societale avec des mariages gays et un appauvrissement des peuples europeens ETC >>>> MERCI . ....... et on rirs de bon Coeur ...
FRIK-A-FRAK
13 h 03, le 25 avril 2014