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Saute-autos

Depuis la plongée du parti barbu dans la béchamel syrienne, un bon tiers de la classe politique est déchiré par une question quasi existentielle : que foutent donc ces feignasses d'Israéliens qui n'ont pas été fichus de commettre un seul attentat sur la truellée d'explosions qui ont secoué le landernau local ? Pire encore : de toute la palanquée d'enquêteurs locaux qui grouillent comme des cancrelats, pas un seul ne s'est décarcassé pour sniffer le moindre indice venu de Sion. Rien, pas une kippa, pas un obus marqué en hébreu, pas même un bout de prépuce de soldat ennemi. C'est rageant à la fin !
Nos voisins du Sud, qui ont jadis dépensé des fortunes pour tailler en pièces à coups de bombes nos infrastructures, ont sans doute fini par comprendre qu'il leur suffit tout bêtement d'attendre que le génie libanais fasse son œuvre...
Aujourd'hui, c'est chose faite et le nouveau Salon de l'auto piégée a ouvert grandes ses portes, promenant ses succursales de la banlieue sud jusqu'au Hermel, avec de temps à autre une escale à Tripoli. Avec toujours la même créativité dans l'ouvrage : des morts, des blessés, des dégâts... et un agité du burnous à qui l'on n'a pas encore expliqué que lorsqu'on veut faire sauter une bombe, on n'a pas forcément besoin d'être attaché dessus.
Et c'est au milieu de cette animation en forme de saute-autos que les grands bonnets-benêts de la République nous promettent un clone du gouvernement sortant, avec probablement les mêmes ministres glandeurs ou leurs sosies crachés. Y a pas qu'en informatique où le copier-coller fait des merveilles.
Preuve que le verbiage en cours est arrivé à un point critique : les gueulantes poussées par le 8 Mars contre le Barbichu expatrié se sont apaisées. Les plus psychiquement tourmentés de la classe dirigeante y voient incontestablement le résultat d'un probable pelotage saoudo-iranien. Une analyse tout en panache et dignité, puisqu'elle fait dépendre l'avenir de nos institutions du frotti-frotta occasionnel entre une monarchie tapioca et une république enturbannée.
Évidemment, les deux promettent le meilleur pour le Liban. Mais personne ne sait si pour arriver au meilleur, l'une et l'autre réussiront à nous éviter le pire.

gabynasr@lorientlejour.com

Depuis la plongée du parti barbu dans la béchamel syrienne, un bon tiers de la classe politique est déchiré par une question quasi existentielle : que foutent donc ces feignasses d'Israéliens qui n'ont pas été fichus de commettre un seul attentat sur la truellée d'explosions qui ont secoué le landernau local ? Pire encore : de toute la palanquée d'enquêteurs locaux qui grouillent...
commentaires (5)

C'est carrément une délectation, Monsieur Nasr, mais dommage que votre sarcasme ne puisse pas interpeler ceux à qui il s'adresse...!

Salim Dahdah

12 h 11, le 24 janvier 2014

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Commentaires (5)

  • C'est carrément une délectation, Monsieur Nasr, mais dommage que votre sarcasme ne puisse pas interpeler ceux à qui il s'adresse...!

    Salim Dahdah

    12 h 11, le 24 janvier 2014

  • Ben oui Gaby. Quand il existe des imbeciles sur la scene locale qui font le boulot des sionistes, ces derniers sirotent leurs limonades et nous indiquent du doigt en se tordant de rire......

    Tabet Karim

    11 h 35, le 24 janvier 2014

  • Que le génie libanais fasse son œuvre, une très belle perle qui résume notre mentalité d’auto destruction pour essayer parmi les diverses tribus de gouverner toujours seul .

    Sabbagha Antoine

    10 h 53, le 24 janvier 2014

  • Excellent M. Nasr ...! je comprend donc... que le jeu de l'auto ,version locale offre ....au gagnant en même temps le prix du perdant....! je suis tout de même inquiet ...il y a une baisse de régime ...les benêts n'arrivent même plus a faire passer un copié/collé pour un original....!

    M.V.

    09 h 15, le 24 janvier 2014

  • M Nasr, comment arrivez-vous à être si génial ? Votre lecteur se surprend en train de rire en pleine tragédie nationale et à 5 h. du matin ! Ce rire cependant devient nerveux. Mais oui, pourquoi ces "feignasses" de Beni Sion sont si silencieux, si lointains ? Nous n'en avons aucune trace. "Pas une kippa, pas un obus marqué en hébreu, pas même un bout de prépuce de soldat ennemi" ! Les bouches divines de nos barbus ont beau crier hystériquement "sionisto-takfiristes, sionisto-takfiristes", ça ne colle pas. Unique explication : "Nos voisins du Sud ont fini par comprendre qu'il leur suffit tout bêtement d'attendre que le génie libanais (d'imbécilité totale) fasse son oeuvre". Bien à l'oeuvre sont les takfiris de toutes les couleurs !

    Halim Abou Chacra

    05 h 18, le 24 janvier 2014

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