Rechercher
Rechercher

Liban - Liban

L’arrestation du Saoudien Maged al-Maged, un coup de maître des renseignements militaires

L'Iran veut suivre de près l'interrogatoire de l'émir des Brigades Abdallah Azzam

L’attentat contre l’ambassade d’Iran au Liban revendiquée par les Brigades Abdallah Azzam.

Les services de renseignements libanais ont arrêté et interrogent depuis quelques jours le Saoudien Maged al-Maged, chef du groupe islamiste Brigades Abdallah Azzam. Maged al-Maged (40 ans) s'était illustré le 19 novembre dernier par les doubles attentats terroristes contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth qui avait fait 25 morts, sachant que les doubles attentats-suicide simultanés sont un des modus operande d'el-Qaëda.
Un responsable du groupe avait alors prévenu sur Twitter que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah se battrait en Syrie.


Accueillie d'abord par un démenti, puis par un « no comment » du ministre de la Défense, Fayez Ghosn, la nouvelle a été indirectement confirmée de source libanaise par le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour. Ce dernier a affirmé hier que l'Iran a officiellement demandé, par l'entremise de son ambassadeur au Liban, à participer à l'enquête ouverte à la suite de l'arrestation.
Entré au Liban avec un faux passeport, l'« émir » des Brigades Abdallah Azzam a été arrêté par les services de renseignements de l'armée. Son interrogatoire se déroule dans le plus grand secret, à l'Hôpital militaire, où il a été placé sous double surveillance sécuritaire et médicale.


L'agence en ligne nowlebanon a affirmé que l'homme a été arrêté après avoir été hospitalisé à l'hôpital al-Makassed pour des blessures reçues durant les combats contre l'armée syrienne dans la région d'al-Qalamoun. Entré au Liban sous un nom d'emprunt, il a été intercepté par les services de renseignements de l'armée, qui le filaient depuis sa sortie de l'hôpital, près du rond-point du ministère de la Défense, alors qu'il se rendait dans la Békaa.
Des sources officielles libanaises ont révélé, ultérieurement, que des prélèvements ont été pratiqués sur l'homme, à l'Hôpital militaire, pour s'assurer de son identité. Une réponse était attendue hier d'Arabie saoudite, où un échantillon de son ADN a été envoyé, et où réside sa parenté.

 

Un complice arrêté
Selon un responsable libanais ayant requis l'anonymat et cité par Reuters, Maged a été arrêté par l'armée en compagnie d'un autre activiste saoudien. Il n'a pas précisé la date de cette arrestation ni l'identité de ce deuxième suspect mais a ajouté que Maged vivait dans la ville de Saïda.
On sait qu'après la bataille de Nahr el-Bared (2007), plusieurs membres de Fateh el-Islam s'étaient réfugiés à Aïn el-Héloué, territoire contrôlé, en vertu d'une entente tacite avec les autorités libanaises, par les groupes palestiniens.


Pour écarter tout soupçon, un responsable palestinien à Aïn el-Héloué s'est empressé de déclarer hier que Maged avait quitté le camp vers la mi-2012 pour se rendre en Syrie.
« Avec la guerre en Syrie, nous avons pris la décision que les ressortissants arabes ne devaient plus rester dans le camp, après des informations faisant état de la participation de jihadistes aux combats aux côtés des rebelles », a indiqué ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
« Il est alors parti du camp avec cinq Saoudiens et Koweïtiens et ils sont allés en Syrie. On ne savait pas qu'il était rentré au Liban », a-t-il dit.

Les services de renseignements libanais ont arrêté et interrogent depuis quelques jours le Saoudien Maged al-Maged, chef du groupe islamiste Brigades Abdallah Azzam. Maged al-Maged (40 ans) s'était illustré le 19 novembre dernier par les doubles attentats terroristes contre l'ambassade d'Iran à Beyrouth qui avait fait 25 morts, sachant que les doubles attentats-suicide simultanés sont un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut