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À La Une - Sécurité

L’État se souvient que Tripoli existe et va mal

Toutes les parties concernées autour de Nagib Mikati hier au Sérail pour préparer un plan pour la capitale nordiste, après celui pour la banlieue sud.

Nagib Mikati présidant la réunion consacrée à Tripoli hier au Sérail. Photo Dalati et Nohra

« Ce que nous demandons aujourd’hui, c’est qu’il n’y ait plus le moindre dérapage sécuritaire à Tripoli. »
Ces mots sont ceux du Premier ministre sortant, Nagib Mikati, qui s’exprimait hier à l’issue d’une réunion au Sérail axée sur la préparation du plan sécuritaire prévu pour la capitale du Liban-Nord. « Aucun Tripolitain ne veut entendre parler des armes et tous soutiennent ce plan », a-t-il insisté.
« Chaque région libanaise accueille les bras ouverts l’État et ses institutions. Avant les autres, Tripoli entend vivre dans le giron de l’État ; avant les autres, Tripoli veut que l’État la protège. Les Tripolitains ont prouvé, dans les pires circonstances, que c’est ce qu’ils attendent », a poursuivi M. Mikati, précisant qu’aucun des leaders tripolitains participant (ou pas) à la réunion d’hier « n’a jamais cautionné le moindre acte illégal. Si quelqu’un cherche à déstabiliser ou à protéger des hommes armés, eh bien, qu’il le dise haut et fort », a-t-il affirmé.
« Tripoli est la deuxième capitale du Liban et le climat y est désormais propice à tous les niveaux : le plan sécuritaire doit être une parfaite réussite. L’armée et les forces de sécurité obtiendront tout ce qu’elles ont demandé pour pouvoir mener à bien leur mission », a ajouté le PM sortant, invitant les habitants de Tripoli à réagir positivement avec ce plan dès le démarrage de son application et à aider autant qu’ils le peuvent soldats et FSI.

 « Mécontentement »
Autour de Nagib Mikati, s’étaient retrouvés hier les ministres sortants de la Défense Fayez Ghosn, de l’Intérieur Marwan Charbel, de la Jeunesse et des Sports Fayçal Karamé, le ministre d’État sortant Ahmad Karamé, et les députés Samir Jisr, Mohammad Kabbara, Robert Fadel, Badr Wannous et Samer Saadé. Sans oublier les représentants des FSI et de l’armée.
Le ministre Fayçal Karamé s’est également exprimé à l’issue de cette réunion pour rappeler que tous les participants ont décidé de demander à Nagib Mikati de traiter l’aspect politique de ce dossier, à savoir l’urgence que plus aucun fauteur de troubles ne soit couvert par quelque partie que ce soit. Les ministres Ghosn et Charbel ont été chargés de mettre sur pied ce plan chargé de régler trois points majeurs : le chaos sécuritaire intra-muros, les voitures piégées, ainsi que le problème endémique entre Jabal Mohsen et Bab el-Tebbaneh.


Pressé par les journalistes d’expliquer le retard dans la mise en place de ce plan, M. Karamé n’a pas caché avoir étalé son « grand » mécontentement au début de la réunion, qui reflétait, a-t-il dit, celui de « tous » les Tripolitains : « Il est inacceptable que ce qui se passe dans d’autres régions, chères à nos cœurs certes (NDLR : la banlieue sud), ne soit pas appliqué à Tripoli. Mais nous avons senti que toutes les parties présentes étaient sérieuses et déterminées », a-t-il indiqué.


Si l’armée se déploie, qu’est-ce qui empêcherait Tripoli de se transformer en second Nahr el-Bared ? « Cela n’a rien à voir. Après les explosions devant les mosquées, quelques voix se sont élevées pour parler d’autosécurité, mais Tripoli insiste pour rester dans le giron de l’État ; personne n’est contre l’armée ou les FSI, même sur les lignes de front qui existaient entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen », a-t-il assuré.

 

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