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À La Une - Proche-Orient

Imbroglio sur les propos de Rohani sur Israël

Le président iranien a qualifié l’État hébreu de « blessure » au sein du monde musulman.

Le nouveau président modéré iranien Hassan Rohani a qualifié Israël de « blessure » au sein du monde musulman.             Behrouz Mehri/AFP

Le nouveau président modéré iranien Hassan Rohani a qualifié hier Israël de « blessure » au sein du monde musulman provoquant une réaction immédiate du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à la veille de sa prise de fonctions.
« Dans notre région, une blessure a été créée depuis des années dans le corps du monde islamique sous l’ombre de l’occupation de la terre sacrée de Palestine et de notre cher Qods (Jérusalem) par Israël », a déclaré M. Rohani, selon les images diffusées par la télévision d’État. « Cette journée est là pour rappeler que le peuple musulman n’oublie jamais son droit historique. Il ne l’oubliera pas et résistera toujours face à l’injustice et l’agression », a déclaré M. Rohani à l’occasion du défilé annuel de la Journée al-Qods de solidarité avec les Palestiniens et contre Israël.
 Selon les agences de presse iraniennes, il aurait ajouté que cette blessure « doit disparaître » ou « être enlevée », selon les traductions. Mais d’autres sources n’ont pas validé cette deuxième partie. Parmi elles, le service en persan de la BBC et la télévision d’État qui a annoncé que les propos du président iranien qualifiant Israël de « blessure (...) qui doit être enlevée » avaient été déformés. « Les agences de presse déforment les propos du président iranien élu », lit-on sur un bandeau d’information défilant sur Press TV. Dans l’après-midi, ISNA a corrigé sa version en supprimant la mention « doit disparaître ». Et Mehr a modifié sa dépêche sans donner d’explications.
Faisant allusion à la relance cette semaine des négociations de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne sous l’égide de Washington, M. Rohani a accusé par ailleurs « Israël de maintenir sa nature agressive ».

 

(Eclairage : Rohani à la tête de l'Iran : un changement de méthode, plutôt que sur le fond)



Réactions
Israël, ennemi numéro un de la République islamique d’Iran, a aussitôt réagi, M. Netanyahu affirmant qu’avec ces propos le président iranien élu en juin montrait son « vrai visage ». Derrière sa politique « d’entente constructive avec le monde », M. Rohani cache un tout autre jeu d’après le Premier ministre israélien. « Le vrai visage de Rohani a été dévoilé plus tôt que prévu. Même si les Iraniens s’empressaient maintenant de nier ses propos, c’est ce qu’il pense et c’est le plan d’action du régime iranien. » Il poursuit en disant que « ces déclarations devraient sortir une partie du monde de l’illusion dans laquelle il est plongé depuis l’élection en Iran ».
« Le président a changé en Iran mais pas le but du régime de fabriquer l’arme nucléaire afin de menacer Israël, le Proche-Orient et la paix et la sécurité du monde entier. Il ne faut pas laisser un pays qui menace Israël de destruction se doter d’une arme de destruction massive », ajoute-t-il.

Les mots d’adieu d’Ahmadinejad
Avant de céder sa place, le président conservateur sortant Mahmoud Ahmadinejad s’en est lui aussi pris à Israël devant une foule de manifestants à Téhéran mobilisés pour la Journée de Jérusalem. « Je vous informe, et Dieu m’est témoin, qu’une tempête dévastatrice va déraciner la base du sionisme », a-t-il dit. Israël « n’a pas de place dans cette région ».

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