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À La Une - Crise

Offensive politique du Hezbollah autour du gouvernement

Le député membre du Hezbollah, Mohammad Raad.

Le Hezbollah lance ces jours une vaste offensive politique sur le dossier gouvernemental, réclamant une fois de plus la mise en place d’un cabinet dont la composition serait faite au prorata de l’importance des blocs parlementaires et imputant au 14 Mars la responsabilité du blocage actuel.


Le secrétaire général adjoint du Hezb, cheikh Naïm Kassem, s’est ainsi demandé « d’où le gouvernement pourrait provenir si ce n’est à partir des poids parlementaires » de chacun des blocs de la Chambre.
« Ils souhaiteraient former un gouvernement dont les membres seraient des neutres. Mais qu’on nous dise où donc se trouvent ces derniers. Où habitent-ils ? Serait-ce sur la planète Mars ? Tout le monde ici est politisé. Tout le monde a une marque sur la figure. Et puis, qui donc est en mesure de remettre le pays sur ses pieds s’il n’est pas politisé et ne relève pas d’un groupe qui coopère avec lui pour sauver le pays ? » s’est-il interrogé.
 « Notre souhait, ainsi que l’intérêt du pays, est qu’il y ait un gouvernement d’union nationale, rassemblant toutes les parties », a ajouté cheikh Kassem. « Mais le 14 Mars met des bâtons dans les roues et bloque la formation du cabinet. Ils méritent un prix pour cela, parce que c’est le plus long blocage de l’histoire du Liban », a-t-il affirmé.

 

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De son côté, le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, le député Mohammad Raad, a appelé le 14 Mars à « réviser ses paris et ses positions avant qu’il ne soit trop tard ».
Accusant le camp adverse de « boycotter les séances de la Chambre et toutes les activités de l’État dans le but d’obtenir un quitus leur permettant de former le gouvernement comme il l’entend », M. Raad a ajouté : « Nous leur conseillons de ne pas se livrer à une escalade dans cette direction parce que, comme à chaque fois, ils s’apprêtent à récolter une nouvelle déception. »
« Nous voulons un État qui gouverne par la loi et nous voulons édifier des institutions entièrement soumises à la loi. Nous tendons la main à toutes les parties afin de bâtir cet État-là », a encore dit le député.

 

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Son collègue Ali Fayad, député de Marjeyoun, a également imputé au 14 Mars la responsabilité des entraves à la formation du cabinet. « Le camp adverse, appliquant des directives extérieures, ne veut pas qu’un gouvernement soit formé dans un avenir proche, alors que nous considérons pour notre part qu’il est dans l’intérêt du pays qu’un gouvernement soit mis sur pied le plus vite possible », a-t-il dit.
« Tout ce que nous avons demandé, c’est que le gouvernement soit composé au prorata des poids des blocs à la Chambre. Cela se fait dans d’autres systèmes politiques aussi. Alors où est notre faute? » s’est-il demandé.


Plus précis dans ses accusations, Ghaleb Abou Zeinab, membre du conseil politique du Hezbollah, a affirmé que « ce sont les ordres extérieurs, en provenance du Golfe, qui sont responsables de la non-formation du gouvernement ». Selon lui, ceux qui donnent ces ordres « continuent de miser sur des transformations politiques dans la région ».


Enfin, Mohammad Yaghi, responsable de la Békaa au sein du parti chiite, a exclu l’éventualité d’une mise en place du cabinet « à l’ombre du diktat extérieur sur un camp à l’intérieur ». Selon lui, « ce diktat, en provenance d’un service de renseignements de la région, ordonne de former un gouvernement sans le Hezbollah ».

 

 

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