Côté gouvernement, on n’est pas mal loti non plus : déjà que du temps de sa splendeur à l’ombre de la Mikati Academy ce cabinet de tromblons n’en fichait pas une rame, depuis qu’il expédie les affaires courantes, il n’expédie ni ne coure. Et c’est tant mieux... et autant de mois précieux gagnés sur la hausse de la TVA, des tarifs du jus d’EDL et du téléphone, du prix du pain et autres joyeusetés annoncées dans le sillage du prochain budget.
Et puis il y a les imbéciles armés itinérants qui s’entre-tuent épisodiquement, tantôt à Tripoli tantôt dans la Békaa, voire jusqu’en Syrie. Comme leur neurone unique est concentré dans l’index qui leur sert à appuyer sur la gâchette, et que de toute façon il n’y a rien à en tirer en termes de production économique, leur passage à trépas permet une redistribution avantageuse de l’oxygène à ceux qui travaillent encore et une baisse équivalente de l’indice carbone et des gaz à effet de serre. Il est d’ailleurs prouvé que les Libanais respirent mieux après chaque cessez-le-feu. Le milicien écolo malgré lui, ça ne s’invente pas !
La cerise sur ce gâteau gâté est le cirque qui s’agite autour de ceux qu’on qualifie sans rire de « sages » du Conseil constitutionnel, dix grands pontes de la magistrature qu’on a saupoudrés çà et là selon leur label confessionnel. Tenus théoriquement à un strict devoir de neutralité et de réserve, trois d’entre eux se sont déjà couchés devant les roitelets de la politique. Chapeau ! On leur demande de dire le droit, ils préfèrent pantoufler dans le tordu.
C’était notre rubrique « Le Liban à l’assaut de l’avenir ».
gabynasr@lorientlejour.com
Dans un pays tribal , le tri pour un bal dansant est réservé toujours pour nos nuls en politique qui ne craignent ni pour leur avenir ni pour leur passé grâce à un peuple abruti . Antoine Sabbagha
15 h 57, le 14 juin 2013