Le Liban occupe la 92e place au classement de « Forbes » sur l’environnement des affaires. Photo P.H.B.
Le Liban occupe la 92e place sur 161 au classement 2019 des meilleurs pays du monde en termes d’environnement des affaires établi chaque année par le magazine américain Forbes. Publié fin décembre 2018, ce classement a été relayé le week-end dernier par le Weekly Market Watch du Crédit libanais. Le pays du Cèdre gagne ainsi 6 places par rapport à 2018 (98e), qui comptait 153 pays lors de la précédente édition et se maintient au 11e rang sur les 19 économies de la zone MENA prises en compte, contre 17 l’année dernière.
Pour réaliser son classement, Forbes a comparé les performances des pays à travers quinze critères équivalents, comme le respect du droit de propriété, la qualité des infrastructures, la taille du marché, l’innovation, la fiscalité, le niveau de corruption, ou encore la protection des investisseurs. Le magazine ne retient que des pays qui possèdent des données sur au moins 11 de ces critères.
Selon les auteurs de l’étude, le Liban affiche une croissance estimée à 1,5 % pour 2018, un PIB par habitant s’élevant à 8 500 dollars pour une population de 6,1 millions et un déficit commercial qui atteint 22,8 % du PIB. Un an plus tôt, le magazine avait estimé que la croissance libanaise ne dépasserait pas 1 % en 2017, pour un PIB / habitant de 7 900 dollars, une population de 6,2 millions et un déficit commercial représentant 18,6 % du PIB.
(Pour mémoire : Les 35 Libanais les plus influents du monde des affaires, selon Forbes)
Le retour de la Syrie
Le classement mondial est dominé par le Royaume-Uni pour la deuxième année consécutive avec une croissance estimée à 1,7 % en 2018 ; un PIB / habitant de 39 700 dollars ; une population de 65,1 millions d’habitants ; et un déficit commercial à 3,8 % du PIB. La qualité de la main-d’œuvre ou encore le niveau d’innovation sont les critères qui ont permis au Royaume-Uni de conserver sa première place, malgré les incertitudes liées au Brexit, dont les modalités n’ont toujours pas été scellées.
Les Émirats arabes unis, 32e mondial, restent pour leur part en tête des pays de la zone MENA (+0,8 % de croissance en 2018 ; un PIB / habitant à 40 700 dollars pour 9,7 millions d’habitants ; et un excédent commercial équivalent à 6,9 % du PIB).
La Syrie, où le conflit qui a éclaté en 2011 a enregistré un tournant possiblement décisif avec notamment le retrait programmé des forces américaines présentes sur son territoire, signe, elle, son retour dans ce 13e classement annuel du magazine américain après plusieurs années d’absence, avec une modeste 148e place (-36,5 % de croissance en 2018 ; PIB / habitant à 1 300 dollars ; 19,5 millions d’habitants ; déficit commercial à 8,6 % du PIB). La Syrie est enfin le dernier classé parmi les pays de la zone MENA.
Enfin, la République centrafricaine arrive à la dernière place, ce qui en fait le pire pays du monde pour faire des affaires, selon Forbes (+4,3 % ; PIB / habitant de 400 dollars ; 5,7 millions d’habitants ; déficit commercial à 8,4 % du PIB).
L’amélioration du rang du Liban au classement annuel de Forbes contraste enfin avec le constat de la Banque mondiale sur la détérioration de l’environnement des affaires dans le pays. Le Liban a en effet perdu 9 places au dernier classement du rapport Doing Business publié par la Société financière internationale (SFI) – bras privé de la Banque mondiale – en novembre dernier, pointant ainsi à la 142e place sur les 190 pays retenus. Un classement réalisé selon une autre méthodologie, mais qui évalue des critères voisins.
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commentaires (3)
Avec le taux de l’endettement dépassant tous les records, il n’y pas de quoi s’enorgueillir .
L’azuréen
21 h 58, le 08 janvier 2019