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À La Une - syrie

Les rebelles syriens avancent vers Dabiq, ville symbolique pour l'EI

"Si les choses se passent comme prévu, nous serons à Dabiq d'ici 48 heures", déclare un commandant de la brigade "Sultan Mourad" de l'ASL.

Des rebelles syriens appuyés par la Turquie et la coalition emmenée par les Etats-Unis se rapprochent de la ville de Dabiq, tenue par l'organisation Etat islamique (EI) et à laquelle celle-ci attribue une valeur symbolique. Ici, des recrues de l'Armée syrienne libre. Photo d'archives AFP

Des rebelles syriens appuyés par la Turquie et la coalition emmenée par les Etats-Unis se rapprochent de la ville de Dabiq, tenue par l'organisation Etat islamique (EI) et à laquelle celle-ci attribue une valeur symbolique.

Des groupes de l'Armée syrienne libre (ASL) ont pris ces derniers jours plusieurs villages proches de Dabiq, dans le nord-est d'Alep. Un commandant rebelle a déclaré que l'objectif était d'atteindre Dabiq d'ici 48 heures, tout en soulignant que l'EI avait miné la zone. "Si les choses se passent comme prévu, nous serons à Dabiq d'ici 48 heures", a déclaré Ahmed Osman, commandant de la brigade "Sultan Mourad" de l'ASL, dans un enregistrement audio adressé à Reuters.

La coalition formée par les Etats-Unis apporte un soutien aux rebelles dans leur avancée "à quelques kilomètres du bastion fragilisé" de l'EI à Dabiq, a dit de son côté Brett McGurk, envoyé spécial de Washington auprès de la coalition, sur Twitter.
Les Etats-Unis estiment que la prise de Dabiq pourrait entamer le moral de l'EI au moment où se préparent des offensives sur Mossoul, en Irak, et Raqqa, en Syrie, les deux plus grandes villes tenues par l'organisation, ont dit des représentants d'un pays de la coalition.

L'aviation turque a frappé des cibles de l'EI près des localités de Dabiq, Akhtarin et Turkman Barah, détruisant neuf bâtiments dont un poste de commandement, des positions d'artillerie et un dépôt de munitions, a précisé un communiqué de l'état-major.

 

(Lire aussi : La vision apocalyptique de l’EI et le fantasme de Dabiq)

 

Mines antipersonnel
Dimanche, au moins 21 rebelles avaient en outre été tués par l'explosion de mines posées par les jihadistes, a indiqué l'OSDH. Ces pertes sont les plus importantes subies par les troupes participant à l'opération lancée par la Turquie dans le nord de la Syrie depuis son déclenchement le 24 août, selon l'ONG. Outre les 21 morts, plusieurs dizaines d'hommes ont été blessés, certains sérieusement, alors qu'ils tentaient de sécuriser le village Turkman Barah, près de Dabiq.

Les jihadistes ont déserté le village dimanche après avoir disséminé de nombreuses mines antipersonnel, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Après l'explosion de plusieurs d'entre elles, les rebelles se sont redéployés hors de Turkman Barah par sécurité.
L'éparpillement d'un grand nombre de mines et de bombes artisanales est une tactique de guérilla fréquemment utilisée par les jihadistes lorsqu'ils doivent se retirer d'une localité ou d'un territoire conquis en Syrie ou en Irak lors de leur vaste offensive en 2014.

Après avoir longtemps été accusé de complaisance avec les jihadistes, Ankara a lancé le 24 août une offensive militaire en Syrie, baptisée "Bouclier de l'Euphrate", pour chasser l'EI mais aussi les milices kurdes de la frontière. Son principal succès a été la reprise de la localité de Jarablous, dans le nord de la province d'Alep, et Ankara a récemment affirmé que de nombreux Syriens étaient revenus y vivre.

La ville de Dabiq a davantage une importance symbolique que stratégique. Une prophétie de l'islam prédit en effet que la prise de Dabiq ouvrira la voie pour l'armée musulmane vers Constantinople, l'ancienne capitale de l'Empire chrétien d'Orient, aujourd'hui Istanbul. Dabiq a tellement d'importance pour l'EI qu'il en a fait le titre de son magazine en ligne en anglais.

 

 

Pour mémoire

Des rebelles marchent sur Dabiq, ville symbolique pour l'EI

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