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Festival de la BD d’Angoulême Honneur aux meilleurs albums de l’année

Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui a clôturé dimanche sa trentième édition, a décerné son palmarès. Fidèle à sa vocation internationale, il a couronné Jimmy Corrigan, de l’Américain Chris Ware, du Grand prix 2002, sur les quelque 1500 albums de l’année écoulée. Le jury, présidé par le ministre français de la Culture, a décerné ses « Alph-Art », nom rappelant le dernier album inachevé de Hergé attribué aux prix d’Angoulême, comme suit : Jimmy Corrigan (Éditions Delcourt) a donc remporté la palme du meilleur album toutes catégories, surpassant cinq autres nominés. C’est l’histoire du gars le plus malin au monde (« The smartest kid in the world ») mais aussi le plus angoissé, le plus démuni devant les moindres problèmes, le plus apte à se noyer dans un verre d’eau et à cauchemarder au quotidien. Petit bonhomme pâlichon, c’est un enfant de près de quarante ans, l’âge de son créateur qui signe là une vraie-fausse autobiographie. Roman graphique plus que bande dessinée conventionnelle, alternant les formats, les sens de lecture, les petites cases, les grandes images et les paysages d’une maîtrise à la Magritte, l’album des aventures délirantes et torturées de Jimmy représente l’intégrale d’une œuvre commencée pendant les « seventies », lors des années universitaires de l’auteur, et publiée tout au long de sa lente conception en petits fascicules aux USA. Par ailleurs, l’Alph-Art du meilleur dessin a été remporté par Le dérisoire d’Eric Omond (texte) et Olivier Supiot (dessin) publié chez Glénat, l’histoire d’un bateau fantôme qui dérive et de son capitaine qui délire, un ouvrage onirique porté par un graphisme chaud comme les peintures fauvistes. L’Alph-Art du scénario est revenu au Japonais Jirô Taniguchi pour Quartier lointain (Casterman), l’histoire d’un quadragénaire qui se retrouve catapulté dans son enfance. Loin de la SF, c’est plutôt une plongée dans les souvenirs, une réflexion sur la vie, l’innocence de l’enfance perdue et le destin. L’Alph-Art du dialogue a été décerné à Jean-Claude Denis pour Quelques mois à l’Amélie (Dupuis), l’histoire d’un écrivain en panne d’inspiration qui, se sachant « imposteur » à lui même, s’invente une nouvelle vie, devient un véritable imposteur et... se retrouve. L’Alph-Art du meilleur premier album a été obtenu par Mathieu Bonhomme pour L’âge de raison (Carabas), un étrange album quasi muet au dessin brut et brutal, racontant les « galères » d’un homme préhistorique marginal dans une jungle primitive aux résonances de la jungle des villes modernes.
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême, qui a clôturé dimanche sa trentième édition, a décerné son palmarès. Fidèle à sa vocation internationale, il a couronné Jimmy Corrigan, de l’Américain Chris Ware, du Grand prix 2002, sur les quelque 1500 albums de l’année écoulée. Le jury, présidé par le ministre français de la Culture, a décerné ses «...