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Devant le tribunal d'Istanbul, le désarroi de proches de putschistes

Des proches de militaires accusés d'avoir pris part à la tentative de coup d'Etat exprimaient leur inquiétude et leur désarroi mercredi devant le tribunal d'Istanbul où comparaissent des putschistes présumés.

Egrenant le "Taspih" (chapelet de prières) ou mains accrochés aux grilles de l'immense bâtiment blanc, ils ont regardé des dizaines de prisonniers menottés dans le dos, tête basse, être conduits à l'intérieur du massif bâtiment blanc.

"Je ne le supporte pas, je ne le supporte pas, je ne le supporte pas. En particulier les menottes", dit à l'AFP Ahmet, père d'un conscrit, qui ne donne pas son nom. Il rend responsable "les officiers (qui) donnent des ordres à nos enfants" et redoute des "peines alourdies jusqu'à la perpétuité".
"Nous n'avons pas mérité ça, mon très cher président, moi je suis pour l'AKP", le parti de la Justice et du Développement de Recep Tayyip Erdogan, "je fais partie des fondateurs, je suis le chef de mon quartier", poursuit le père.

Venu de la ville côtière d'Izmir (centre-ouest), à 500 kilomètres d'Istanbul, Cüneyt, raconte que son fils était sous les drapeaux depuis trois jours au moment du putsch avorté: "Parce qu'il a été parmi les premier arrivé, mon enfant est accusé de coup d'Etat", se désole-t-il.
"Lorsque vous donnez un ordre à un policier, il peut toujours discuter cet ordre, mais un militaire n'a pas ce droit, il n'a pas le droit de poser de questions. Si on dit à un militaire de saluer un arbre, il le saluera, si on lui dit de saluer une pierre, il la saluera. Il est obligé d'appliquer les ordres d'un commandant, de sa hiérarchie", dit-il.

Selon Cuneyt, son fils, qui était dans un char s'est rendu de lui-même à la police.
"Est-ce que mon frère va pouvoir un jour retourner à l'école?", demande Tasin, qui vient d'apprendre la prolongation de la détention de son cadet, qui faisait également son service militaire. "Comment vont-ils le traiter là-bas? Dans quel état psychologique est-il?"

Environ 10.000 personnes ont été arrêtées depuis la tentative de putsch, commise dans la nuit du 15 au 16 juillet.

Des proches de militaires accusés d'avoir pris part à la tentative de coup d'Etat exprimaient leur inquiétude et leur désarroi mercredi devant le tribunal d'Istanbul où comparaissent des putschistes présumés.Egrenant le "Taspih" (chapelet de prières) ou mains accrochés aux grilles de l'immense bâtiment blanc, ils ont regardé des dizaines de prisonniers menottés dans le dos, tête...