L'opposant bahreïni Nabil Rajab, poursuivi pour insulte aux autorités et atteinte à l'Arabie saoudite, reste en détention après le rejet par la justice d'une demande de libération de ses avocats, rapporte mercredi l'ONG qu'il préside.
M. Rajab est apparu mardi devant la cour criminelle où il est poursuivi pour "insulte à un corps constitué et à un pays voisin (l'Arabie saoudite) ainsi que pour propagation de fausses nouvelles", a précisé dans un communiqué le Bahrain Centre for Human Rights (BCHR). Ces accusations se basent sur des tweets de M. Rajab en 2015, dans lesquels il a évoqué des "tortures" dans la prison de Jaw à Bahreïn et critiqué l'intervention militaire saoudienne au Yémen, selon le BCHR.
M. Rajab "restera en détention en attendant la reprise de son procès" le 2 août, indique l'ONG.
L'opposant de 51 ans, figure de proue de l'opposition chiite, a été arrêté de nouveau le 13 juin près d'un an après sa libération à la suite d'une grâce royale pour "raisons de santé".
Il purgeait alors une peine de six mois de prison pour "atteinte aux institutions de l'Etat", à la suite de plaintes des ministères de l'Intérieur et de la Défense qui l'accusaient d'avoir "mis en doute la compétence de leurs employés".
Il est l'un des animateurs du mouvement de contestation qui réclame depuis plusieurs années une véritable monarchie constitutionnelle à la dynastie sunnite. Bahreïn, allié des Etats-Unis, est secoué par des troubles depuis la répression en 2011 du mouvement de contestation animé par la majorité chiite.
M. Rajab est apparu mardi devant la cour criminelle où il est poursuivi pour "insulte à un corps constitué et à un pays voisin (l'Arabie saoudite) ainsi...
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
À Beyrouth, Morgan Ortagus inaugure l’ère américaine
La remise par Netanyahu d'un bipeur en or à Trump confirmée