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Moyen Orient et Monde - Irak

Les principaux chefs de sécurité à Bagdad limogés, nouvel attentat meurtrier

L'attaque de jeudi soir a visé le mausolée Sayyed Mohammad et a fait 40 morts.

Une femme pleure le 7 juillet devant le mémorial consacré aux victimes des attentats de Bagdad. Sabah Arar/AFP

Trois chefs de la sécurité à Bagdad ont été limogés hier après un attentat dévastateur dans la capitale irakienne qui a tué dimanche dernier au moins 292 personnes dans le quartier de Karrada à Bagdad, l'un des plus sanglants qu'ait connus l'Irak depuis l'invasion américaine du pays en 2003.
Selon un communiqué publié hier par son bureau, le Premier ministre Haider al-Abadi a « donné l'ordre de relever de leurs fonctions le commandant des opérations pour Bagdad, et les responsables de la sécurité et des renseignements ». Le commandant des opérations est le lieutenant-général Abdelamir al-Chimmari. Un proche de M. Abadi a expliqué que les autres responsables démis étaient le chef des renseignements pour Bagdad au ministère de l'Intérieur et le responsable en charge de la capitale au bureau du conseiller de la Sécurité nationale.
Cette annonce survient aussi après la démission du ministre de l'Intérieur Mohammad al-Ghabbane, à la suite de l'attentat de Karrada. Il avait admis des failles dans les mesures de sécurité à Bagdad soulignant que les points de contrôle disséminés à travers la capitale étaient « absolument inutiles ». Selon lui, le véhicule piégé de Karrada venait de la province de Diyala, au nord-est de la capitale, ce qui signifie qu'il est parvenu à franchir les points de contrôle sans encombre.

Cinq jihadistes tués
Quatre jours après l'attaque à Bagdad, l'EI a mené un autre assaut meurtrier dans la ville majoritairement chiite de Balad qui a fait 40 morts et 74 blessés, selon un nouveau bilan fourni par le porte-parole du ministère de la Santé, Ahmad al-Rudaini. Un précédent bilan faisait état de 30 morts et de 50 blessés. Jeudi soir, des assaillants ont bombardé aux obus de mortier le mausolée Sayyed Mohammad – fils d'un imam vénéré par la communauté musulmane chiite – avant l'arrivée sur place de kamikazes vêtus d'uniformes militaires qui ont à leur tour ouvert le feu, a indiqué le commandement militaire des opérations conjointes. Deux des kamikazes se sont ensuite fait exploser, et le troisième a été tué et sa ceinture explosive désamorcée, a-t-il ajouté. Aucun n'a réussi à pénétrer dans le mausolée. L'attentat a provoqué des dégâts importants sur un marché proche. Il a été revendiqué par l'EI, qui cible notamment la communauté chiite. Le groupe ultraradical sunnite a précisé dans un communiqué que 5 jihadistes avaient tué des gardes du mausolée puis affronté les forces de sécurité pendant des heures avant de déclencher leurs explosifs. Le communiqué ne fait pas état de tirs de mortier.
« Il est évident que cette lâche attaque contre le mausolée vise à réveiller les tensions sectaires et ramener l'Irak dans les jours sombres du conflit confessionnel », a déploré dans un communiqué l'envoyé spécial de l'Onu pour l'Irak, Jan Kubis.
La province de Salaheddine, où se trouve Balad, est contrôlée en grande partie par les forces gouvernementales qui ont chassé l'EI de son chef-lieu Tikrit et de la ville de Baïji.
(Source : AFP)

Trois chefs de la sécurité à Bagdad ont été limogés hier après un attentat dévastateur dans la capitale irakienne qui a tué dimanche dernier au moins 292 personnes dans le quartier de Karrada à Bagdad, l'un des plus sanglants qu'ait connus l'Irak depuis l'invasion américaine du pays en 2003.Selon un communiqué publié hier par son bureau, le Premier ministre Haider al-Abadi a...
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