Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Les rebelles tentent de prendre al-Boukamal à l’EI

Une responsable de l'opposition demande des « sanctions » de l'UE contre la Russie pour avoir violé le cessez-le-feu.

Des soldats loyalistes patrouillant dans le quartier d’al-Khalidiya, à Alep, contrôlé par le régime, hier. Une responsable de l’opposition syrienne a estimé hier que l’UE devait imposer des « sanctions » à la Russie pour avoir violé le cessez-le-feu en Syrie. George Ourfalian/AFP

Des combattants rebelles syriens ont lancé hier l'assaut contre la ville d'al-Boukamal, tenue par le groupe État islamique (EI) à la frontière irakienne. « L'opération de libération d'al-Boukamal par la Nouvelle Armée syrienne (NAS) et par le Front de l'authenticité et du développement (Front al-Assala wal-tanmiya) a commencé », a déclaré le commandant de l'offensive. Cette offensive ouvre un nouveau front contre les jihadistes qui sont attaqués plus au nord-ouest, à Manbij, par d'autres éléments insurgés. La prise d'al-Boukamal perturberait sensiblement les déplacements des combattants de l'EI entre les zones qu'ils tiennent en Irak et celles sous leur contrôle en Syrie.
La Nouvelle Armée syrienne a été mise sur pied voici un an et demi par des insurgés chassés de l'est de la Syrie par l'EI, lorsque les jihadistes ont étendu leur aire de domination. Elle a reçu l'appui de la coalition internationale, sous conduite américaine, qui mène des frappes aériennes contre l'EI en Syrie et en Irak.
L'émissaire spécial de Barack Obama pour la lutte contre l'EI, Brett McGurk, a dit de son côté, hier, qu'une fois que la ville de Manbij, dans le nord de la Syrie, aurait été reprise à l'EI, les conditions seraient créées pour une offensive contre Raqqa.
Toujours selon M. McGurk, Washington espère pouvoir achever la campagne militaire contre l'EI avant la fin de l'été 2017. Au début de l'intervention internationale en août 2014 en Irak, l'administration américaine avait affiché un objectif de 3 ans pour en finir avec le groupe jihadiste. L'opération a été étendue à la Syrie quelques semaines plus tard. Mais « je veux que la campagne aille beaucoup plus vite que cela », a déclaré hier devant une commission du Sénat américain M. McGurk.

Violation de la trêve
Par ailleurs, une responsable de l'opposition syrienne a estimé hier que l'Union européenne (UE) devait imposer des « sanctions » à la Russie pour avoir violé le cessez-le-feu en Syrie. « La Russie devrait payer le prix de la violation du cessez-le-feu », a déclaré depuis Bruxelles Basma Kodmani, membre du Haut Comité des négociations (HCN), qui rassemble les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion syriennes. « Nous sommes venus à Bruxelles pour dire cela aux Européens », a-t-elle ajouté. D'après Mme Kodmani, l'opposition syrienne « ne peut pas revenir à Genève avant qu'il y ait certains progrès, certains signaux ». Elle explique : « Est-ce que la Russie est toujours engagée vis-à-vis de Genève ? Si oui, je pense que cela vaut la peine d'essayer à nouveau. Nous avons besoin de signaux. Nous avons besoin de messages positifs sur le terrain. » « Il est temps pour la Russie de répondre à cette question : est-ce que la Russie veut toujours de Genève ? » a-t-elle poursuivi, appelant par ailleurs l'UE à jouer un rôle plus important dans les négociations.
Le cessez-le-feu en Syrie est entré en vigueur le 27 février sous les auspices des États-Unis et de la Russie, mais il est régulièrement violé sur le terrain depuis fin avril. Les États-Unis et la Russie sont les parrains du processus diplomatique, pour l'heure sans avancées notables, visant à trouver une issue durable à ce conflit qui a fait plus de 280 000 morts en cinq ans.
L'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a quant à lui prévu de se réunir aujourd'hui avec les membres du Conseil de sécurité au siège des Nations unies à New York pour faire le point sur la situation.

(Sources : agences)

Des combattants rebelles syriens ont lancé hier l'assaut contre la ville d'al-Boukamal, tenue par le groupe État islamique (EI) à la frontière irakienne. « L'opération de libération d'al-Boukamal par la Nouvelle Armée syrienne (NAS) et par le Front de l'authenticité et du développement (Front al-Assala wal-tanmiya) a commencé », a déclaré le commandant de l'offensive. Cette...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut