Les forces irakiennes ont pris position dans Fallouja (militaire américain)

Les forces irakiennes qui tentent de reprendre au groupe Etat islamique la ville de Fallouja en Irak ont pris position dans le sud de la ville, mais ne l'ont pas encore complètement encerclée, selon un porte-parole militaire américain.

"Elles sont dans la ville. Mais l'encerclement de la ville est encore en cours", a déclaré mercredi matin le colonel Chris Garver, un porte-parole de la coalition contre l'EI menée par les Etats-Unis qui s'exprimait par vidéo-conférence depuis Bagdad.
"Ça a été un combat difficile" pour saisir une "tête de pont" dans le sud de la ville, et maintenant "elles essaient de l'étendre", a-t-il expliqué.

Les forces irakiennes ont commencé il y a trois semaines leur offensive pour reprendre aux jihadistes le bastion sunnite de Fallouja, à une cinquantaine de kilomètres de Bagdad.
Mais elle se heurtent depuis une semaine à une farouche résistance de l'EI autour du centre-ville.

Des dizaines de milliers de civils restent pris au piège dans la ville, prendre la fuite demeurant extrêmement dangereux en raison des engins explosifs et des tireurs de l'EI qui les prenne pour cible.
De plus en plus de civils ayant réussi à fuir la ville accusent également les forces de sécurité - surtout les membres des groupes paramilitaires du Hachd al-Chaabi formées en majorité de combattants chiites- de toutes sortes d'exactions.

Le porte-parole américain a estimé que "dans la plupart des cas" les réfugiés avaient été bien traités par les forces irakiennes.
Il y a eu des incidents, mais "il nous semble que le gouvernement irakien a pris les choses au sérieux", notamment en procédant à des arrestations des auteurs d'abus, a-t-il dit.

Un total de 43.470 personnes ont été déplacées de Fallouja depuis le début de l'offensive le 23 mai, a indiqué mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le porte-parole n'a pas pu indiquer combien de combattants de l'EI restaient encore dans la ville. Mais il en reste probablement encore "des centaines", a-t-il dit.