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Bahreïn : HRW dénonce la peine alourdie du chef de l'opposition

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a condamné jeudi comme une "parodie de justice" la décision d'une cour d'appel de Bahreïn d'alourdir fortement une peine de prison contre le chef de l'opposition chiite.

Cheikh Ali Salmane, chef du principal mouvement d'opposition Al-Wefaq, avait été condamné en juin 2015 à quatre ans de prison pour avoir "incité publiquement à la haine contre les adeptes d'une confession", en référence aux sunnites et "incité à la désobéissance".
La Haute cour d'appel criminelle a porté lundi cette peine à neuf ans et a condamné l'opposant de 51 ans emprisonné pour complot contre le régime, un chef d'accusation qui n'avait pas été retenu en première instance.

Pour HRW, "la cour d'appel a alourdi la sentence en dépit de fortes preuves montrant que son procès initial était injuste et en dépit du fait que deux des accusations pour lesquelles il avait été condamné constituaient une violation de son droit à la liberté d'expression".
"Cheikh Salmane est la dernière victime en date de la guerre menée par Bahreïn contre les dissidents, mais il ne sera pas le dernier à moins que les alliés de ce pays à Londres et à Washington protestent haut et fort contre cette parodie de justice", a ajouté l'organisation de défense des droits de l'Homme basée à New York.
"Ce niveau de répression n'apportera pas la stabilité pour Bahreïn, mais plutôt le contraire", a averti Joe Stork, le directeur adjoint de HRW pour le Moyen-Orient.

Le nouveau jugement est intervenu dans un contexte de tensions à Bahreïn en l'absence de dialogue entre le régime et l'opposition et a été dénoncé par Al-Wefaq comme "inacceptable" et "provocateur".
Le jugement "complique davantage la crise", ont souligné quatre autres groupes de l'opposition de ce petit royaume du Golfe secoué depuis plus de cinq ans par des violences intermittentes.

Al-Wefaq est le principal animateur de la contestation qui a débuté en février 2011 à Bahreïn où la majorité chiite réclame à la dynastie sunnite au pouvoir des réformes politiques et une véritable monarchie constitutionnelle.
Siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn compte 1,3 million d'habitants.

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a condamné jeudi comme une "parodie de justice" la décision d'une cour d'appel de Bahreïn d'alourdir fortement une peine de prison contre le chef de l'opposition chiite.Cheikh Ali Salmane, chef du principal mouvement d'opposition Al-Wefaq, avait été condamné en juin 2015 à quatre ans de prison pour avoir "incité publiquement à la haine contre les...