Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Gordon Brown présente un nouveau fonds pour l'éducation des jeunes réfugiés et déplacés

L'ex-Premier ministre britannique Gordon Brown a présenté lundi à l'ONU un projet de fonds destiné à permettre à quelque 30 millions de jeunes chassés par les conflits et les catastrophes de poursuivre leurs études.

Baptisé "l'éducation ne peut pas attendre", il sera lancé officiellement lors du premier Sommet humanitaire mondial prévu à Istanbul les 23 et 24 mai, a indiqué M. Brown, envoyé spécial de l'ONU pour l'éducation.
Les promoteurs du projet, dont des agences de l'ONU comme l'Unicef, le HCR, l'Unesco et la Banque mondiale, ambitionnent de collecter 3,85 milliards de dollars sur cinq ans et espèrent qu'il pourra commencer à fonctionner dès la rentrée scolaire prochaine.

"Il est encore trop tôt pour dire ce que sera le financement mais nous aurons une idée plus claire en septembre", a expliqué M. Brown, qui espère des annonces de contributions au sommet d'Istanbul et à l'Assemblée générale de l'ONU fin septembre.
Pour M. Brown il s'agit de "redonner espoir" à ce qu'il a appelé une "génération perdue".
"Nous avons trop longtemps négligé l'éducation des jeunes dans les zones de conflit, au risque d'en faire des recrues pour les groupes terroristes et d'inciter leurs parents à fuir et à chercher un avenir meilleur pour leurs enfants en Europe et en Amérique", a affirmé M. Brown.
Le fonds doit bénéficier à quelque 30 millions de jeunes déplacés par les guerres et les catastrophes. Il s'agit de "la plus grande population de jeunes garçons et filles déracinés depuis 1945", a-t-il souligné.

Parmi eux, 20 millions "ne peuvent plus aller à l'école", dont 3 millions de jeunes Syriens installés dans les pays voisins, mais aussi des jeunes du Népal, d'Afghanistan, de Pakistan ou du Nigeria.
A titre d'exemple, scolariser l'ensemble des jeunes Syriens réfugiés en Jordanie, Turquie et Liban coûterait 800 millions de dollars par an, a estimé M. Brown.

Au Népal, 900.000 enfants sont encore privés d'école depuis le séisme d'avril 2015, de même qu'un tiers des enfants en âge scolaire au Soudan du Sud, en pleine guerre civile, tandis que le groupe islamiste Boko Haram a fait fermer 5.000 écoles au Nigeria.
Le fonds sera un partenariat public-privé, avec la participation de philanthropes et un accent particulier mis sur les technologies de l'information "en raison de l'importance de l'éducation sur le net" pour des populations déplacées.

M. Brown espère enrôler "de nouveaux donateurs et de nouvelles agences internationales" dans cette initiative.
Le fonds permettra de soutenir des projets éducatifs non pas sur quelques semaines ou mois, comme pour l'aide humanitaire d'urgence, mais jusqu'à cinq ans car un réfugié passe en moyenne dix ans loin de chez lui.

L'ex-Premier ministre britannique Gordon Brown a présenté lundi à l'ONU un projet de fonds destiné à permettre à quelque 30 millions de jeunes chassés par les conflits et les catastrophes de poursuivre leurs études.
Baptisé "l'éducation ne peut pas attendre", il sera lancé officiellement lors du premier Sommet humanitaire mondial prévu à Istanbul les 23 et 24 mai, a indiqué M....