Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

Les négociations interyéménites reprennent, le fossé reste grand

Des Yéménites commémorent le premier anniversaire d’un massacre qui a eu lieu l’année dernière, dans le petit port de Tawahi, près de Aden. Saleh al-Obeidi/AFP

Les négociations directes entre rebelles et pouvoir yéménites ont repris hier au Koweït pour trouver les moyens de régler les questions-clés.
Trois groupes de travail se sont réunis pour relancer les difficiles discussions sur le retrait des rebelles chiites houthis des zones conquises au Yémen, sur la remise des armes, la libération des prisonniers et détenus, et le règlement politique du conflit, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'Onu.
L'émissaire de l'Onu pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a fait état d'énormes défis à relever et d'un grand fossé entre les deux camps. « Il est évident que nous nous trouvons à un tournant. Soit nous avançons vers la paix, soit nous revenons à la case départ », a-t-il dit. « Les groupes de travail doivent de nouveau se réunir aujourd'hui », a-t-il ajouté. Plus tôt hier, l'émissaire de l'Onu avait exhorté les protagonistes à faire des « concessions ». « J'ai confiance en la volonté des Yéménites de mettre fin au conflit », a-t-il noté.
Le ministre yéménite des Affaires étrangères et chef de la délégation gouvernementale, Abdel Malek el-Mekhlafi, avait quant à lui regretté l'absence de progrès. « Pour parvenir à la paix, nous avons accepté toutes les propositions qui nous ont été soumises. Mais, après trois semaines, nous n'avons rien en main parce que la partie adverse est revenue sur ses engagements », avait-il écrit sur Twitter.
Selon une source proche de la délégation du pouvoir, la reprise des négociations directes est intervenue à la suite de pressions diplomatiques internationales sur les rebelles. « Aucun progrès n'a été enregistré hier », a-t-elle dit.
Une source proche des rebelles a, elle, indiqué que leur délégation devait rencontrer plus tard les ambassadeurs de 18 pays soutenant les efforts de l'Onu. Les houthis et leurs alliés veulent la mise en place d'un gouvernement de transition avant un retrait des zones qu'ils occupent et la remise des armes lourdes à l'armée, comme les y oblige la résolution 2216 du Conseil de sécurité.
Quelques heures après la reprise des discussions à Koweït, la coalition militaire arabe a indiqué que la défense aérienne saoudienne avait intercepté à l'aube un missile balistique tiré du Yémen voisin, en dénonçant une « dangereuse escalade » des rebelles. Il s'agit du premier tir de missile rapporté depuis le début des négociations appelées à mettre fin au conflit qui a fait 6 400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes, selon l'Onu. « Le tir du missile en ce moment précis est une dangereuse escalade de la part des milices des houthis et des forces du (président) déchu (Ali Abdallah Saleh) », leurs alliés, a affirmé la coalition dans un communiqué. Elle a assuré qu'elle tentait avec la communauté internationale de « maintenir le calme et d'aider au succès des discussions au Koweït », mais qu'elle « se réservait le droit de riposter aux moment et lieu opportuns » si une telle attaque se répétait.

(Source : AFP)

Les négociations directes entre rebelles et pouvoir yéménites ont repris hier au Koweït pour trouver les moyens de régler les questions-clés.Trois groupes de travail se sont réunis pour relancer les difficiles discussions sur le retrait des rebelles chiites houthis des zones conquises au Yémen, sur la remise des armes, la libération des prisonniers et détenus, et le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut