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Irak : pas d'accord au Parlement sur une nouvelle liste de gouvernement

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a présenté mardi au président du Parlement une nouvelle liste de noms pour un gouvernement que certains députés ont critiquée jugeant qu'elle perpétuait un système de quotas politiques.

Le gouvernement actuel est composé de politiciens et M. Abadi veut le remplacer par des technocrates, plus à même selon lui de mettre en oeuvre les réformes anticorruption adoptées l'an dernier après de grandes manifestations contre l'incurie et le clientélisme de la classe politique et restées en grande partie lettre morte.
Mais M. Abadi se heurte à une farouche résistance des puissants partis politiques qui s'accrochent aux ministères qu'ils contrôlent.

Le Premier ministre avait présenté le 31 mars au Parlement une liste de 13 candidats qui avait été rejetée. Des députés avaient alors affirmé que les blocs politiques proposeraient d'autres candidats, un processus qui semble avoir débouché sur cette nouvelle liste.

M. Abadi a présenté sa nouvelle liste mardi au président du Parlement Salim al-Joubouri puis a rencontré les chefs des blocs parlementaires, selon leurs comptes officiels sur Twitter.
Mais la liste a donné lieu à de nouveaux profonds désaccords et la séance a été ajournée à jeudi, selon le bureau de M. Joubouri.

A la fin de la séance, des élus ont scandé "le peuple veut la chute des quotas", selon des images tournées au Parlement, rappelant les slogans du Printemps arabe réclamant "la chute du régime".
Une centaine de députés qui s'étaient opposés à cette nouvelle liste ont ensuite entamé un sit-in dans le Parlement, ont déclaré à l'AFP les deux députés Haider al-Kaabi et Iskander Witwit.
Seuls quatre des noms proposés au départ par M. Abadi figuraient sur la nouvelle liste de 14 ministres, selon une copie obtenue par l'AFP.

La nouvelle liste est rejetée par environ le tiers des députés qui refuse le "principe des quotas (politiques) convenu par les dirigeants des blocs", a affirmé le député sunnite Ahmad al-Joubouri.
"Les blocs et les partis ne veulent pas renoncer à leurs privilèges et leurs ministères", a dénoncé pour sa part le député chiite Hassan Salem.

Zaïnab al-Taï, une élue du bloc affilié à l'influent religieux chiite Moqtada Sadr qui a appelé à un gouvernement de technocrates a menacé d'un vote de défiance contre M. Abadi.
"Nous exigeons la mise en place d'un gouvernement indépendant sinon nous allons retirer la confiance au gouvernement", a-t-elle affirmé.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a présenté mardi au président du Parlement une nouvelle liste de noms pour un gouvernement que certains députés ont critiquée jugeant qu'elle perpétuait un système de quotas politiques.Le gouvernement actuel est composé de politiciens et M. Abadi veut le remplacer par des technocrates, plus à même selon lui de mettre en oeuvre les réformes...