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Libye : le médiateur de l'Onu impatient de voir le gouvernement d'union agir

Le nouveau gouvernement libyen d'union nationale doit se mettre au travail d'urgence pour améliorer la sécurité et la situation humanitaire dans le pays, a souligné jeudi le médiateur de l'ONU Martin Kobler devant le Conseil de sécurité.

Ce gouvernement "doit passer de la salle de conférence au travail pratique", a-t-il déclaré selon des diplomates, au cours de consultations à huis clos. M. Kobler s'est montré "d'un optimisme prudent", soulignant que les conditions de sécurité restaient "fragiles" et la situation politique instable, ont indiqué les mêmes diplomates.
Plusieurs ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil ont noté des progrès mais ont souligné que la route serait longue avant de rétablir la stabilité dans le pays.

Pour l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine, la situation en Libye "continue d'être presque catastrophique".
Le gouvernement d'union "n'a pas été approuvé par le Parlement et il y a des groupes influents qui ne sont pas satisfaits des arrangements actuels", a-t-il ajouté.
Il a souligné la nécessité d'établir "des autorités centrales fortes" en Libye, en particulier pour mener la lutte contre le groupe Etat islamique (EI) qui s'est implanté dans le pays.

L'ambassadeur français François Delattre a noté devant la presse "un début de dynamique positive en Libye qu'il faut consolider". "Nous devons saisir cette opportunité (...) de rétablir la stabilité de la Libye (...) et de mettre ainsi un terme au chaos sur lequel Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) a prospéré", a-t-il ajouté en réaffirmant le soutien du Conseil au gouvernement d'union et aux efforts de Martin Kobler.
Son homologue britannique Matthew Rycroft a cependant plaidé pour une approche "étape par étape". "Nous ne voulons pas que le gouvernement d'union trébuche avant même d'avoir démarré", a-t-il déclaré.

Le gouvernement d'union libyen, soutenu par l'Onu et les grandes puissances qui veulent mettre fin au chaos en Libye, renforce progressivement son influence depuis qu'il s'est installé à Tripoli.
Mais la situation reste fragile et confuse: le gouvernement parallèle, non reconnu par la communauté internationale, qui contrôlait la capitale depuis août 2014 s'est rallié mais son chef a annoncé qu'il refusait de céder la place.

Le gouvernement d'union dirigé par Fayez al-Sarraj a été approuvé par une courte majorité des députés du Parlement siégeant à Tobrouk (est), mais il faut encore un vote solennel pour qu'il soit pleinement légitimé.

Le nouveau gouvernement libyen d'union nationale doit se mettre au travail d'urgence pour améliorer la sécurité et la situation humanitaire dans le pays, a souligné jeudi le médiateur de l'ONU Martin Kobler devant le Conseil de sécurité.Ce gouvernement "doit passer de la salle de conférence au travail pratique", a-t-il déclaré selon des diplomates, au cours de consultations à huis...