Poutine taquine Kerry : qu'y a-t-il de si "précieux dans votre attaché-case" ? "De l'argent" ?

Qu'y a-t-il de si "précieux dans votre attaché-case" ? "De l'argent pour mieux marchander avec nous" ? : la rencontre au Kremlin entre le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le président russe a été marquée par une des plaisanteries dont Vladimir Poutine est coutumier.

Alors que débutaient les entretiens entre les deux hommes, le chef de l'Etat russe a commencé d'un ton mi-sérieux mi-amusé à dire au responsable américain qu'il avait été un peu "déçu" en le voyant "descendre de l'avion en portant (lui-même ses) affaires".

Il a alors marqué une pause le temps de la traduction, John Kerry le regardant quelque peu intrigué.
"D'un côté, c'est une attitude très démocratique, mais d'un autre côté, je me suis dit: la situation aux États-Unis ne doit pas être si bonne s'il n'y a plus personne pour aider le secrétaire d'État à porter sa valise", a-t-il poursuivi devant les caméras de télévision.

"Pourtant votre économie va très bien, il n'y a plus de ralentissement. Donc je me suis dit: il y a sûrement quelque chose de précieux dans cette valise, quelque chose que vous ne pouvez pas confier à quelqu'un d'autre", a-t-il ajouté avant de lancer: "Vous avez sûrement apporté de l'argent pour mieux marchander avec nous!", provoquant les rires de l'assemblée.

John Kerry ne s'est pas démonté et a remercié le président russe. "Lorsque nous aurons la possibilité de parler face à face, je vous montrerai ce qu'il y a dans ma valise", a-t-il dit. "Cela vous surprendra. Ce sera une bonne surprise", a-t-il assuré en esquissant un sourire.

M. Poutine recevait jeudi soir au Kremlin M. Kerry pour une rencontre consacrée au conflit syrien et destinée notamment à rapprocher les positions des deux pays divisés sur le sort du président Bachar el-Assad. Les deux hommes doivent également évoquer la crise ukrainienne.