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Dernières Infos - Témoignage

Kassem, libanais : "Je suis arrivé à l'aéroport de Bruxelles à 7h50, l'explosion a eu lieu 10 minutes plus tard"

L'aéroport de Bruxelles-Zaventem après l'attentat.

Bruxelles a été secouée mardi matin par plusieurs attentats terroristes, avec de puissantes explosions à l'aéroport international et dans le métro qui ont fait au moins 21 morts, selon les pompiers, et paralysé la capitale belge. Il y a "11 morts" à l'aéroport de Zaventem et également "une dizaine" à la station de Maalbeek dans le quartier européen "où il y a eu une très grosse explosion dans le métro", a dit un porte-parole des pompiers, ajoutant que "la situation est assez chaotique".

 

Kassem, 30, chercheur scientifique originaire du Liban-sud, habite à Bruxelles depuis 10 ans. Il était à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem au moment de l'attentat.
"J'étais à l'aéroport, j'avais un vol à prendre avec ma collègue. Je suis arrivé à 7h50, l'explosion a eu lieu 10 minutes plus tard dans le hall des départs. Je n'ai pas réalisé ce qui s'est passé. Tout le monde a commencé à crier. J'ai vu un bout du plafond tomber, nous n'avions pas encore réalisé que c'est une bombe. Nous avons commencé à courir vers la sortie, à nous bousculer. Quand je suis arrivé dehors, la seconde explosion a eu lieu. Elle était plus forte et les bouts de verre ont commencé à nous tomber dessus."

"Dehors, tout le monde était choqué. Je voyais les gens pleurer, crier, je voyais des blessés. Pendant 20 minutes, nous sommes restés dehors, sans savoir quoi faire... Il n'y avait rien ni police, ni ambulance. Nous avons commencé à marcher, nous sommes descendus au parking, nous nous suivions, personne ne nous a donné de directives. Puis la police, les ambulances et l'armée sont arrivées. Ils ont continué l'évacuation et bloqué les accès à l'aéroport".

"Après l'explosion, j'ai d'abord appelé ma collègue qui devait me rejoindre. Elle était dans le bus en direction de l'aéroport. Je lui ai dis de ne pas venir et elle m'a dit que le bus avait fait demi-tour et qu'elle allait m'attendre dans un parking à coté de l'aéroport. J'ai été la rejoindre la bas. A partir du parking, nous avons marché vers Zaventem, le village le plus proche de l'aéroport. Là bas, le mari de ma collègue est venu nous chercher en voiture. Entre-temps, j'avais envoyé des messages à ma famille, à des amis proches. Ma sœur, Farah, qui vit aussi à Bruxelles, dormait encore".

"Après la première explosion, la première chose que je me suis dite, c'est je vais peut être mourir. J'ai senti le souffle de l'explosion, je voyais le verre voler. J'ai pensé à mes proches, à ma famille. Je me demandais comment ils allaient accueillir la nouvelle. J'étais en pleurs, j'étais en panique... On se regardait dans les yeux, on voyait le choc, l'incompréhension dans le regard de chacun. Les gens ne réalisaient pas, ils étaient en état de choc."

"Tout ça m'a rappelé le Liban, la guerre que j'ai vécue, les explosions. Mais même quand je vivais au Liban, je ne me suis jamais trouvé aussi près d'une explosion. Et voilà que ça m'arrive à Bruxelles... Quelle ironie! J'ai survécu à tout ce qui s'est passé au Liban, et j'ai failli mourir à Bruxelles !"

"Maintenant, toute la ville est bloquée, assiégée. Les autorités demandent aux gens de rester chez eux et de suivre les infos, ça ressemble un peu à ce qui s'est passé à Paris. Depuis les évènements terroristes en France et tout ce qui s'est passé à Bruxelles, on sentait que la situation était en train de devenir bizarre. Mais ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est du jamais vu. Aujourd'hui, on ne se sent pas du tout en sécurité".

 

Bruxelles a été secouée mardi matin par plusieurs attentats terroristes, avec de puissantes explosions à l'aéroport international et dans le métro qui ont fait au moins 21 morts, selon les pompiers, et paralysé la capitale belge. Il y a "11 morts" à l'aéroport de Zaventem et également "une dizaine" à la station de Maalbeek dans le quartier européen "où il y a eu une très grosse...