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Manifestations en France pour réclamer la fin de l'état d'urgence

Plusieurs manifestations ont été organisées samedi en France pour exiger la levée de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre, qualifié de "liberticide", "inefficace" et "rajoutant de la peur à la peur".

A Paris, sous un grand soleil, entre 1.100 et 1.300 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de "liberté!", "légitime défiance!" ou encore "état d'urgence, état policier!".
Cette manifestation, à l'appel de plusieurs collectifs ("Nous ne cèderons pas", "Stop état d'urgence") et associations de défense des droits de l'Homme, rejoints par des syndicats comme la CGT et des partis politiques, écologiste ou communiste, était le deuxième organisé dans la capitale après celui du 30 janvier.

Pour Sarah, étudiante de 18 ans à Paris qui a fait une bonne partie de sa scolarité "dans un pays arabo-musulman", l'état d'urgence "rajoute de la peur à la peur" alors que "nous voulons vivre".
François, 34 ans, jugeait, "au départ", l'état d'urgence "sensé". "Puis j'ai pris connaissance des dérives lors de la COP21", la conférence de l'Onu sur le climat à Paris en décembre, à l'occasion de laquelle des militants écologistes ont été assignés à résidence, déclare le jeune homme, monteur vidéo.

Suzanne et Patrice, un couple de septuagénaires jugent que cette mesure, avec le projet de loi permettant d'inscrire dans la constitution la déchéance de nationalité des personnes condamnées pour terrorisme, risque de créer un climat conforme au "rêve de Daech".
D'autres rassemblements ont été organisés à Lyon, Grenoble (centre-est), Nice (sud) ou encore Toulouse (sud-ouest).
L'état d'urgence, décrété après les attentats de novembre, a été prolongé de trois mois fin février, malgré les critiques d'associations et du Défenseur des droits de l'Homme. Ce régime d'exception permet au ministre de l'Intérieur d'assigner à résidence toute personne "dont l'activité est dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics" et d'ordonner "des perquisitions à domicile de jour comme de nuit" sans passer par l'autorité judiciaire.

Plusieurs manifestations ont été organisées samedi en France pour exiger la levée de l'état d'urgence instauré après les attentats de novembre, qualifié de "liberticide", "inefficace" et "rajoutant de la peur à la peur".
A Paris, sous un grand soleil, entre 1.100 et 1.300 personnes, selon la police, ont défilé aux cris de "liberté!", "légitime défiance!" ou encore "état d'urgence,...