"Reviens au Liban", lance Hariri à Nasrallah

Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, a estimé jeudi que l'élection présidentielle pourrait avoir lieu durant le mois d'avril lors d'un entretien télévisé au cours duquel il a violemment critiqué l'action du Hezbollah au Liban et dans la région.

"Je pense que l'élection présidentielle aura lieu au mois d'avril", a déclaré Saad Hariri, réagissant à des déclarations du chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, allant dans ce sens.

Réaffirmant son soutien à la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, M. Hariri s'est positionné sur la candidature du fondateur du CPL, Michel Aoun. "Ne me demandez pas d'assurer les voix pour l'élection de Michel Aoun", a-t-il affirmé, assurant que la responsabilité de la non-tenue du scrutin incombait au Hezbollah.
"Le Hezbollah dit que le boycottage des séances consacrées à l'élection présidentielle est un droit constitutionnel. Mais a-t-il le droit constitutionnel d'envoyer des hommes en Syrie, au Yémen, à Bahreïn, en Irak et au Koweït? Ceux qui respectent la Constitution la respectent jusqu'au bout", a-t-il déclaré.

"Reviens au Liban", a lancé Saad Hariri, à l'adresse du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lui reprochant ses actions à l'extérieur du pays.
"Lorsque le Hezbollah se bat pour défendre le Liban, c'est un acte de résistance. Mais que fait-il en Syrie, en Irak et au Yémen? En quoi tout cela sert l'intérêt des Libanais?", s'est-il interrogé.