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Syrie: Kerry évoque un "plan B" en cas d'échec de la diplomatie

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué mardi un éventuel "plan B" pour la Syrie en cas d'échec du processus diplomatique et politique que les Etats-Unis et la Russie tentent de faire avancer notamment via le cessez-le-feu prévu en fin de semaine.

"Il y a en ce moment des discussions importantes à propos d'un plan B, au cas où nous ne réussirions pas à la table" des négociations, a admis M. Kerry devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.

Des informations sur cet hypothétique "plan B", qui mettrait davantage l'accent sur l'option militaire pour mettre fin au conflit en Syrie, avaient circulé début février entre des diplomates et dans la presse, à l'occasion d'un énième voyage de John Kerry en Europe.

Mais le secrétaire d'Etat mise tout depuis trois ans sur la diplomatie pour trouver une porte de sortie à la guerre.

Il est l'artisan avec son homologue russe Sergueï Lavrov d'un plan de paix qui s'est traduit par plusieurs accords internationaux depuis 2012: à Genève, Vienne, New York et le dernier à Munich le 12 février, signé par 17 pays et trois organisations multilatérales du groupe international de soutien à la Syrie (ISSG).

Volet de ce texte, les présidents américain et russe Barack Obama et Vladimir Poutine se sont entendus lundi sur les modalités d'un cessez-le-feu à compter de vendredi 26 février à 22H00 GMT.

Les accords internationaux prévoient aussi un processus de transition politique, comme des élections et une Constitution dans les prochains mois.

"Quand j'ai rencontré le président Poutine (en décembre à Moscou, ndlr) je lui ai dit très directement que le test n'allait pas avoir lieu dans six mois ou dans un an et demi quand les élections seront censées se dérouler", a relaté M. Kerry devant les sénateurs.

"Nous allons savoir dans un mois ou deux si ce processus de transition est vraiment sérieux. (Le président syrien Bachar al) Assad va lui-même devoir prendre de véritables décisions sur l'élaboration d'un processus de gouvernement de transition", a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.

Et "si ce n'est pas le cas, comme vous l'avez lu dans les journaux et probablement entendu, des options d'un plan B sont évidemment examinées", a-t-il insisté, mais sans donner de précisions.

Ce sceptique de l'interventionnisme militaire, réputé optimiste, s'est dit toutefois sans "illusions": "s'il n'y a aucun progrès, si rien ne se passe, ce sera très dur de garder les gens à la table" des discussions.

Depuis le début de la crise et de la guerre en Syrie en 2011, l'administration Obama a opté pour un soutien financier et militaire à des groupes d'opposition syriens, puis a monté une coalition militaire internationale qui frappe depuis l'été 2014 le groupe Etat islamique (EI).

Mais les Etats-Unis refusent de s'impliquer davantage militairement en Syrie, notamment par l'envoi de troupes aux sol, à l'exception de forces spéciales.

A propos du cessez-le-feu porté par Washington et Moscou, des groupes de l'opposition syrienne réunis dans le Haut comité des négociations (HCN) avaient annoncé lundi qu'ils l'acceptaient à condition que les dispositions de la résolution 2254 de l'ONU soient respectées.

"Nous exhortons le maximum de factions de l'opposition armée à exprimer leur soutien et leur disposition à prendre part à la cessation" des combats, a insisté dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, John Kirby.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a évoqué mardi un éventuel "plan B" pour la Syrie en cas d'échec du processus diplomatique et politique que les Etats-Unis et la Russie tentent de faire avancer notamment via le cessez-le-feu prévu en fin de semaine."Il y a en ce moment des discussions importantes à propos d'un plan B, au cas où nous ne réussirions pas à la table" des...