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Syrie : Ban appelle à ne pas compter sur une solution militaire

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a exhorté les protagonistes du conflit en Syrie à ne pas parier sur une victoire militaire, qualifiant une telle logique de "désastreuse" et appelant à une reprise des négociations.

Dans un rapport au Conseil de sécurité obtenu par l'AFP -- le premier depuis une résolution de l'Onu en décembre qui entérinait la feuille de route définie à Vienne par les grandes puissances -- M. Ban souligne que tabler sur une victoire sur le terrain procède d'une "logique désastreuse".

Celle-ci, explique-t-il, "a déjà entraîné la mort de plus de 250.000 Syriens, la plus grave crise humanitaire de notre temps et la création de refuges pour des organisations terroristes comme le groupe Etat islamique ou le Front Al-Nosra". Il faut au contraire, a-t-il plaidé, améliorer l'accès humanitaire, "faire baisser la violence, combattre le terrorisme et reprendre les négociations" de paix, interrompues début février.

Il a déploré "le regain récent d'activité militaire dans la province d'Alep" (nord), une référence implicite à l'offensive du régime appuyée par l'aviation russe et aux bombardements turcs contre les forces kurdes.
"Cette escalade de l'activité militaire, note-t-il, (..) risque de faire dérailler les efforts pour trouver une solution politique viable et nuire à la capacité de mon émissaire (Staffan de Mistura) à convoquer à nouveau des pourparlers de manière crédible".

Le médiateur onusien espère que les délégations du régime et de l'opposition se retrouveront en Suisse au plus tard le 25 février. M. de Mistura doit rendre compte au Conseil de ses efforts de médiation mercredi prochain. Pour M. Ban, les éventuels nouveaux pourparlers "devraient se concentrer sur la manière de progresser vers une transition politique" en Syrie.

Dans son rapport, M. Ban reconnaît que l'Onu ne pourra pas jouer directement un rôle très actif pour contrôler le respect d'un éventuel cessez-le-feu.
"Dans les conditions actuelles", explique-t-il, "il serait extrêmement difficile d'envisager un quelconque déploiement d'observateurs de l'Onu pour surveiller et contrôler physiquement sur le terrain" une telle trêve. Il serait aussi, estime-t-il, "pratiquement impossible" à l'Onu de vérifier effectivement si l'un ou l'autre des belligérants a violé cette trêve.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a exhorté les protagonistes du conflit en Syrie à ne pas parier sur une victoire militaire, qualifiant une telle logique de "désastreuse" et appelant à une reprise des négociations.Dans un rapport au Conseil de sécurité obtenu par l'AFP -- le premier depuis une résolution de l'Onu en décembre qui entérinait la feuille de route définie à...