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Syrie : Washington veut que la Russie évite les zones où opèrent ses forces spéciales

Le Pentagone a demandé à la Russie de se tenir à l'écart des zones du nord de la Syrie où ses forces spéciales entraînent des combattants locaux qui luttent contre l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), ont indiqué jeudi des responsables militaires américains.
Cette demande surprend car le département américain de la Défense a, à maintes reprises, affirmé ne pas coopérer avec Moscou alors que les deux pays mènent chacun une campagne de frappes aériennes en Syrie.

Les Etats-Unis ont demandé à Moscou d'éviter de cibler des "zones étendues" du nord de la Syrie "afin de garantir un niveau de sécurité à nos forces au sol", a déclaré le lieutenant-général Charles Brown, chef des forces de l'air américaines au Moyen-Orient.

De son côté, la Russie a demandé à la coalition emmenée par les Etats-Unis d'éviter de s'approcher de petits aérodromes utilisés par son aviation militaire, a souligné M. Brown. "Ils ne veulent pas que nous survolions de près (ces installations, NDLR)... En général, nous ne volons pas dans ces zones, cela n'a donc pas posé de problème", a-t-il ajouté.

La Russie a honoré la requête des Etats-Unis, a assuré le porte-parole du Pentagone, Peter Cook, précisant que Washington avait uniquement transmis à Moscou des informations sur la localisation générale de ses forces spéciales, et non des secteurs précis.

Le Pentagone avait annoncé l'an dernier l'envoi de 50 membres de ses forces spéciales afin d'encadrer des combattants hostiles à l'EI qui contrôle des pans de la Syrie et de l'Irak. Les Etats-Unis sont toutefois restés muets sur la localisation précise de ces soldats.
Washington mène depuis l'été 2014 une coalition internationale contre l'EI en Irak et en Syrie. De son côté, la Russie a commencé en septembre à bombarder des groupes hostiles au président syrien Bachar el-Assad.

Or lundi deux écoles et cinq hôpitaux, dont deux soutenus par l'ONG Médecins sans frontières (MSF), ont été touchés par des frappes aériennes près d'Alep, où se déroule une offensive du régime syrien avec l'appui des Russes. Selon l'Onu, 50 personnes ont été tuées dans ces attaques.

La Russie a nié toute responsabilité dans ces frappes. Mais "en réalité" des "avions russes/du régime (syrien) ont mené des frappes aériennes dans ces endroits. Et ces hôpitaux ont été touchés", a affirmé mercredi le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition américaine à Bagdad.

Le Pentagone a demandé à la Russie de se tenir à l'écart des zones du nord de la Syrie où ses forces spéciales entraînent des combattants locaux qui luttent contre l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), ont indiqué jeudi des responsables militaires américains.Cette demande surprend car le département américain de la Défense a, à maintes reprises, affirmé ne pas coopérer avec...