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Jreige évoque « les failles » des nouveaux médias et souligne sa préférence pour la presse écrite

Le ministre de l’Information, Ramzi Jreige, posant hier avec le recteur de l’Université libanaise et des cadres de son ministère, à l’ouverture de la conférence organisée en partenariat avec l’UL sur les nouveaux médias. Photo Ani

Le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, a parrainé hier l'ouverture de la seconde conférence sur les médias, organisée par la Direction des études et publications au sein du ministère, en coopération avec l'Université libanaise, précisément l'Institut supérieur d'études doctorales des lettres, sciences humaines et sciences sociales, et la faculté de journalisme.
Sur le thème « Nouveaux médias : stratégies et défis », la conférence s'est ouverte dans le hall du général Badaoui Chal, au siège de l'Institut supérieur d'études doctorales des lettres de l'UL, à Sin el-Fil, en présence de nombreux académiciens d'établissements privés et publics, et des représentants d'associations concernées par le travail des médias. Étaient notamment présents le recteur de l'UL, Adnan Sayed Hussein, l'ancien ministre de l'Information, Walid Daouk, les représentants respectifs du commandant en chef de l'armée, du directeur général des Forces de sécurité intérieure, du directeur de la Sûreté générale et du directeur des services de renseignements de l'armée.
Dans son allocution, Ramzi Jreige a d'abord rappelé l'impératif de « mettre au point des stratégies adéquates face aux défis liés à l'émergence des nouveaux médias ». L'enjeu est, selon le ministre, de cerner « les outils et les spécificités des médias électroniques, dont les usagers augmentent de manière spectaculaire, au détriment des médias traditionnels ».
Parmi les spécificités des nouveaux médias, selon lui, « leur caractère dynamique et interactif, la rapidité de la diffusion de l'information et sa capacité d'atteindre toutes les tranches sociales simultanément et de transcender les frontières géographiques ». Il a surtout mis l'accent sur « la chance, offerte par les nouveaux médias, à chaque individu, d'exprimer son point de vue ». « Des avantages que les médias traditionnels n'ont, peut-être, pas réussi à offrir », a estimé Ramzi Jreige.
Le ministre n'a pas manqué d'énumérer, en contrepartie, les failles de ce journalisme nouveau, notamment « la non-vérification des informations diffusées, et les risques de propager la pensée terroriste, d'inciter à la haine communautaire et raciale, sans compter la diffamation et l'outrage, l'atteinte à la vie privée... et la facilité d'échapper aux poursuites judiciaires ».
Tout en avouant sa préférence jusqu'à ce jour pour les médias traditionnels, notamment la presse écrite, il a reconnu toutefois le caractère désormais incontournable des médias électroniques, même si leur contenu « reste à améliorer ». Il existe selon lui « une complémentarité entre médias traditionnels et médias électroniques ». Les deux ont « un rôle à jouer face au terrorisme ».
Le ministre de l'Information a défendu par ailleurs « le principe de la liberté des médias, dans le cadre d'une régulation légale ».
C'est dans cet esprit qu'a été élaboré le projet de loi sur les médias, « soumis à l'examen de la commission des Médias et des Communications ». « Ce projet consacre par exemple la liberté de créer des sites électroniques, en se contentant d'exiger de la personne souhaitant créer un site d'en informer au préalable le ministère de l'Information », a conclu Ramzi Jreige.

Le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, a parrainé hier l'ouverture de la seconde conférence sur les médias, organisée par la Direction des études et publications au sein du ministère, en coopération avec l'Université libanaise, précisément l'Institut supérieur d'études doctorales des lettres, sciences humaines et sciences sociales, et la faculté de journalisme.Sur le thème...