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En Egypte, fin des législatives jouées d'avance en faveur du président

Les élections législatives, étalées sur un mois et demi, se sont achevées mercredi en Egypte, un scrutin joué d'avance marqué par une très faible participation en l'absence quasi-totale d'opposition au tout-puissant président Abdel Fattah al-Sissi.

Les bureaux de vote ont fermé à 21H00 (19H00 GMT) pour le second tour du scrutin dans la deuxième moitié des 27 provinces du pays. Il avait commencé le 18 octobre par le premier tour dans les 14 premières provinces.

Lors des trois premières étapes du vote, entre 21% et 30% des électeurs seulement s'étaient rendus aux urnes, les analystes s'attendant à une participation similaire au dernier tour de mardi et mercredi. Ils estiment en effet que l'écrasante majorité --sinon la quasi-totalité-- des 596 nouveaux députés soutiendront le chef de l'Etat M. Sissi, l'ancien chef de l'armée qui avait destitué et fait arrêter en 2013 l'islamiste Mohamed Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte. Depuis, le régime du maréchal à la retraite réprime implacablement toute opposition.

Les résultats définitifs seront annoncés d'ici à vendredi, selon le site Internet de la Haute-Commission électorale. La très faible participation tranche avec la ferveur populaire suscitée par les élections législatives de 2012 dans le sillage de la révolte populaire qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir en 2011.

Ce scrutin avait été remporté haut la main par la confrérie islamiste des Frères musulmans, l'organisation dont est issu M. Morsi, décrétée "organisation terroriste" par le pouvoir de M. Sissi et interdite d'élections.
Après avoir réprimé dans le sang les manifestations des Frères musulmans et emprisonné quasiment tous leurs cadres, il s'en est pris à l'opposition laïque et de gauche, mettant notamment derrière les barreaux les figures de proue de la jeunesse révolutionnaire de 2011.

Si bien que, comme lors de la présidentielle remportée sans coup férir par M. Sissi en mai 2014, toute opposition, islamiste comme laïque, a été éradiquée de la scène politique pour ces législatives.

Mais M. Sissi jouit d'une incontestable popularité dans une opinion largement lassée par quatre années de chaos politique et économique qui ont suivi la révolte de 2011: il avait destitué M. Morsi le 3 juillet 2013 après que des millions d'Egyptiens eurent manifesté pour son départ.

Dans les semaines qui avaient suivi, policiers et soldats avaient tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi, essentiellement au Caire. Plus de 15.000 Frères musulmans ou sympathisants ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort --dont M. Morsi et presque tous les dirigeants de la confrérie-- dans des procès de masse expéditifs sévèrement critiqués par l'Onu.

Les élections législatives, étalées sur un mois et demi, se sont achevées mercredi en Egypte, un scrutin joué d'avance marqué par une très faible participation en l'absence quasi-totale d'opposition au tout-puissant président Abdel Fattah al-Sissi.
Les bureaux de vote ont fermé à 21H00 (19H00 GMT) pour le second tour du scrutin dans la deuxième moitié des 27 provinces du pays. Il...