Abdallah, ancien instituteur devenu fondateur et chef des Fractions armées libanaises (FARL), a déjà réclamé neuf fois sa libération, sans succès, alors qu'il est libérable depuis 1999, selon le droit français.
"Des Basques, des Bretons, des habitants de Bagnolet (banlieue parisiennes) Bordeaux, Toulouse et Montpellier sont arrivés en bus et en train pour réclamer sa libération, a indiqué par téléphone à l'AFP l'un des organisateurs, Gilbert Hanna.
Selon lui, la manifestation a rassemblé "400 personnes". La gendarmerie, présente, les a comptabilisés à "150", selon un porte-parole, qui a qualifié le mouvement, d'une durée de trois heures, de "calme".
Des discours ont été prononcés et des drapeaux et fanions, dont certains de la CGT, du PCF et d'autres formations de gauche, étaient visibles.
"Pour sa libération, a déclaré M. Hanna, il faut faire autre chose. On va discuter de ce qui peut se faire d'autre".
Lorsqu'il fonde les FARL avec quatre de ses frères et cinq cousins, Abdallah a des contacts avec toutes les organisations radicales européennes (Action directe, Brigades rouges, la Rote Armee Fraktion- RAF) ou avec le Vénézuélien Carlos.
Le 24 octobre 1984, Abdallah se présente de lui-même à la police lyonnaise pour demander protection se croyant ciblé par les services secrets israéliens. Il présente un passeport algérien mais est porteur de plusieurs autres identités. Il est démasqué par la DST et un arsenal d'armes est découvert dans ses logements.
D'abord condamné à quatre ans, la cour d'assises spéciale de Paris le condamne ensuite à la perpétuité en 1987 pour complicité d'assassinat en 1982 à Paris de deux diplomates, l'Américain Charles Ray à Paris et l'Israélien Yacov Barsimentov. Une arme ayant tué l'Américain est découvert dans l'arsenal.
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