Esplanade des Mosquées: Kerry veut un retour aux "fondamentaux"

Le secrétaire d'Etat John Kerry a indiqué mardi qu'il allait attirer l'attention des dirigeants israéliens et palestiniens sur les "fondamentaux" de l'administration des sites sacrés de Jérusalem, pour essayer de restaurer le calme dans la ville.

"Je vais rencontrer le Premier ministre (Benjamin) Netanyahu soit en Allemagne, soit dans la région. Je vais rencontrer le président (Mahmoud) Abbas. J'aurai une réunion avec le roi Abdallah (de Jordanie) et d'autres", a expliqué M. Kerry lors d'un forum à Washington. "Nous pourrions (tous) nous rencontrer si nous le choisissions mais je pense que nous réunir ensemble dans le même pays, ce n'est pas le moment, à l'évidence", a-t-il relevé, en référence au regain de violences en Israël. Son agenda pour cette semaine n'a pas encore été finalisé. D'après plusieurs médias, il pourrait rencontrer M. Netanyahu à Berlin puis se rendre à Amman pour s'entretenir avec M. Abbas et le roi jordanien.

Le chef de la diplomatie américaine a précisé que lors de ces rencontres il aborderait "certains fondamentaux concernant ce que sont les attentes en matière d'administration de l'esplanade des Mosquées et du mont du Temple et, espérons-le, nous dégagerons suffisamment de latitude politique pour commencer à avancer sur d'autres problèmes".

Troisième lieu saint de l'islam, également révérée par les juifs, l'esplanade des Mosquées est régie par des règles (dites le "statu quo") qui autorisent les juifs à s'y rendre à certaines heures mais leur interdit d'y prier. Les musulmans peuvent y prier à toute heure mais sont régulièrement soumis aux restrictions de la part des Israéliens qui en contrôlent l'accès. Ce site a été le point de départ des récentes confrontations entre forces de sécurité israéliennes et manifestants palestiniens.
"Je pense que nous devons avoir des attentes très prudentes. Je pense que nous devons être très, très conscients des susceptibilités qui se sont désormais accumulées partout et nous devons avancer avec précaution", a prévenu M. Kerry.