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Dernières Infos - Liban

Gebran Bassil : Sans consensus, nous n’irons pas en Conseil des ministres

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, membre du bloc du changement et de la réforme de Michel Aoun, a affirmé mardi que lui et ses collègues du bloc n'iront pas en Conseil des ministres si le "consensus" n'est pas assuré lors de toute prise de décision.

"Le consensus au sein du gouvernement est un impératif constitutionnel", a martelé M. Bassil lors d'un point de presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc. "Toute autre formule porte atteinte au principe du partenariat. Nous n'accepterons pas de siéger dans un gouvernement où le consensus est absent. S'il n'y a pas de consensus, nous n'irons pas en Conseil des ministres".

A l'ombre de la vacance à la présidence de la République qui dure depuis le 25 mai 2014, les ministres aounistes et leurs alliés du Hezbollah, du Tachnag et des Marada, réclament que toute décision en Conseil des ministre soit prises à l'unanimité. Le Conseil des ministres, réuni mardi en session extraordinaire au Grand sérail, a décidé d'annuler les résultats des appels d'offres. Après plusieurs heures de débats houleux, les ministres du Courant patriotique libre (CPL) de Michel Aoun, ceux du Hezbollah et du Tachnag se sont retirés de la séance avant sa fin.

Critiquant le chef du gouvernement Tammam Salam, M. Bassil a estimé que celui-ci "ne peut pas décider de faire voter des décrets qui relèvent des prérogatives du président de la République. Nous, en tant que ministres, devons tous les approuver. Nous ne pouvons pas accepter qu'en l'absence du chef de l'Etat, ses prérogatives lui soient ôtées. Les ministres, surtout chrétiens, doivent œuvrer à ce que les prérogatives du président de la République soient préservées".

Le ministre des Affaires étrangères s'est également exprimé sur la crise des déchets, affirmant que celle-ci "est le résultat de cinq ans durant lesquels nos demandes n'ont pas été prises en considération. La crise d'aujourd'hui a été provoquée, et elle est politiquement instrumentalisée, afin que certaines parties puissent profiter des retombées de cette crise". 

Dans ce contexte, il a critiqué la décision du gouvernement d'allouer 100 millions de dollars pour le développement du Akkar (Liban-nord) sur trois ans. "Les 100 millions de dollars promis au Akkar sont une sorte de pot-de-vin, a-t-il lancé. Ce n'est pas une vraie solution, tout comme les appels d'offres ne le sont pas. Si 100 millions de dollars sont accordés au Akkar, des sommes identiques doivent être allouées aux autres régions libanaises. C'est pour cela que nous nous sommes retirés du Conseil des ministres. Les résultats des appels d'offres sont également un fiasco, avec les prix élevés qui ont été annoncés".

Par ailleurs, il a implicitement critiqué la campagne "Vous Puez !" qu s'oppose à la récupération politique de son mouvement. "Nous sommes heureux de voir une large frange de la population contester la situation actuelle", a dit M. Bassil. "Mais les places publiques du pays sont les nôtres aussi, et nous allons les investir. On ne peut pas nous interdire de revendiquer des demandes que nous défendons déjà".

Le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, membre du bloc du changement et de la réforme de Michel Aoun, a affirmé mardi que lui et ses collègues du bloc n'iront pas en Conseil des ministres si le "consensus" n'est pas assuré lors de toute prise de décision.
"Le consensus au sein du gouvernement est un impératif constitutionnel", a martelé M. Bassil lors d'un point de presse à...