Le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a adressé hier une lettre au ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, l'appelant à « demander aux mohafez, caïmacams, fédérations des municipalités et municipalités d'encourager les citoyens à trier les déchets ménagers en gardant dans un sac séparé ceux recyclables ». Il s'agit notamment du papier, carton, tissu, plastique, verre, métal...
M. Machnouk a précisé que ces déchets recyclables seront déposés dans des sites spéciaux dans chaque région municipale afin de les envoyer aux usines de recyclage.
Une circulaire identique a été également adressée aux associations de la société civile, les invitant à « multiplier leurs campagnes pour encourager les citoyens à trier leurs déchets », comme à « encourager les citoyens vivant dans les villages et les régions agricoles à composter les déchets organiques ».
Accord entre Jihad Arab et la municipalité de Baalbeck
Par ailleurs, un accord pour le fonctionnement et le traitement des déchets (tri et compostage) dans la région de Baalbeck-Hermel a été signé hier entre le président du conseil municipal de Baalbeck, Hamad Hassan, et le propriétaire de la société Jihad pour l'ingénierie et les travaux publics, Jihad Arab, pour une durée de trois ans. La cérémonie était placée sous l'égide du ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige.
Le travail dans l'usine, dont la capacité est estimée à 250 tonnes par jour, débutera le 16 septembre. Le financement sera assuré par les caisses de l'État via le ministère d'État pour la Réforme administrative à raison de 25 dollars la tonne.
En outre, les critiques adressées au gouvernement pour sa mauvaise gestion de la crise des déchets se sont poursuivies hier encore. Le Mouvement écologique libanais a ainsi dénoncé dans un communiqué l'apathie du gouvernement qui, vingt-cinq jours après le début de la crise, n'a pris aucune mesure pour faire face à la situation.
Au Akkar, une réunion des représentants du Conseil civil pour le développement du Akkar s'est tenue hier chez le député Mouïn Merhebi. Réitérant leur refus à « transformer le Akkar en un dépotoir et une décharge », les personnes réunies ont annoncé la prochaine organisation d'un mouvement pour « préserver Akkar et son environnement ».