Rechercher
Rechercher

Sport - Football - Ligue 1

Coup de théâtre à Marseille : Bielsa démissionne !

« El Loco » remplacé au pied levé par « El Local ».

Assis sur sa célèbre glacière, Marcelo Bielsa a jeté un froid arctique sur le Vélodrome... Bertrand Langlois/AFP

« El Loco » a frappé : Marcelo Bielsa a lui-même annoncé froidement sa démission du poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille (OM) pour un désaccord mal expliqué avec la direction, samedi, après la défaite contre Caen (1-0). Le Vélodrome est donc orphelin, son idole San Marcelo s'en va. « Je viens de démissionner de mon poste de l'Olympique de Marseille », a dit l'Argentin une fois la rituelle conférence de presse d'après-match terminée. Il a refusé d'entrer dans les détails du désaccord avec la direction, évoquant seulement un changement de dernière minute dans un contrat sur lequel un accord avait été trouvé après deux mois de négociations.
« Je suis, évidemment, comme tous les supporteurs de l'OM, abasourdi par la décision brutale de Marcelo Bielsa », a réagi le président du club, Vincent Labrune, dans un communiqué publié sur le site Internet de l'OM.

Quid après la bombe ?
Président « abasourdi » donc, joueurs « choqués », la déflagration de la démission de Bielsa plonge l'OM dans une crise noire : que faire maintenant ?
Dans l'urgence, Franck Passi, un des adjoints d'« El Loco » (qui a fait honneur à son surnom), prend la direction de l'équipe, a annoncé le président Vincent Labrune dans la nuit de samedi à dimanche. Âgé de 49 ans, homme du Sud formé à Montpellier, Passi, déjà surnommé « El Local », a fait ses classes d'entraîneur sur le banc de la réserve de l'OM, avant de devenir adjoint d'Élie Baup à l'été 2012. Il manque d'expérience, mais l'OM doit parer au plus pressé, et doit, dès dimanche prochain à Reims, tenter de redresser la barre. La pression sera maximale sur les épaules de Passi et des joueurs.
La direction du club, vertement critiquée par Bielsa, pourrait s'enquérir d'un remplaçant au pedigree plus étoffé. René Girard ou Frédéric Antonetti sont libres, et des noms ont été proposés à Labrune, comme celui de l'expérimenté Claude Le Roy.

Et les hommes de Bielsa ?
Le club pourrait être tenté également d'éradiquer toute trace de « bielsisme » dans le staff. Les frères Torrente partis à l'intersaison, ses autres adjoints, Pablo Quiroga et Diego Reyes, pourraient également s'en aller. Stéphane Cassard, pas directement lié à l'homme de Rosario, devrait rester entraîneur des gardiens.
Le préparateur physique et homme de confiance de l'Argentin, Jan van Winckel, avait lui déjà quitté le club jeudi. Le Belge avait expliqué accepter une juteuse proposition de l'Arabie saoudite, mais peut-être Bielsa l'avait-il déjà prévenu qu'il allait démissionner, puisque sa décision remonte à la nuit de mercredi à jeudi.
Hier matin, « El Loco » est passé à la commanderie. Certains des joueurs voulus par Bielsa, comme Javier Manquillo, peuvent peut-être s'inquiéter. Le défenseur argentin Milton Casco, avec qui le club était en discussions avancées, viendra-t-il quand même ?

Camouflet pour Labrune
Jeudi, tout semblait filer pour le tempétueux couple Bielsa-Labrune. L'entraîneur avait salué les efforts de son président pour le satisfaire sur le mercato, un an après l'avoir publiquement étrillé sur ce sujet. Il avait même annoncé que le contrat était prêt, qu'il n'y avait plus qu'à le signer, bien qu'il eût déjà secrètement pris la décision de s'en aller ! Une retouche de dernière minute a irrité Bielsa, au point de quitter le navire, après une seule journée de championnat.
Hier, le « board » du club en ordre de bataille a étoffé sa communication, annonçant sur son site « refuser de se soumettre à la loi d'un seul homme », et accusant Bielsa de placer « ses intérêts personnels bien au-dessus de ceux de l'institution ». Le président a « du mal à comprendre comment une simple réunion, mercredi, sur des détails techniques de ce contrat (...) puisse être à l'origine de ce départ précipité, alors que tous ses souhaits avaient été exaucés ».
Reste que l'homme lige de la propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, se retrouve face au chaos, admettant dans un euphémisme que cette décision « place le club en difficulté ».

Chagrin d'amour
Les joueurs sont « choqués », a admis Florian Thauvin. Le capitaine, Steve Mandanda, parle « d'une grosse déception et d'une surprise », ajoutant que l'OM « perd un grand coach ». « On ne va pas se lamenter sur notre sort », enchaîne le gardien international, enjoignant ses coéquipiers à se montrer « soudés, solidaires », et gagner à Reims. Mandanda pense également aux « supporteurs qui l'ont idolâtré, et même par rapport à nous, le timing n'est pas idéal ».
Car Marseille s'est réveillée avec l'amertume d'une histoire d'amour qui finit mal. Comment vont réagir les supporteurs ? Que va devenir le minibus peint aux couleurs de « San Marcelo » ? Que faire des stocks de tee-shirts à son effigie, n° 1 des ventes dans la boutique des ultras en face du stade ? Et que va devenir sa fameuse glacière ? Bielsa a jeté un froid arctique...

(Source : AFP)


Lacazette prolonge à Lyon jusqu'en 2019

L'attaquant Alexandre Lacazette, meilleur buteur du dernier championnat de France, a prolongé d'un an avec Lyon et est désormais lié jusqu'en 2019, a annoncé samedi le club. « Ça a été compliqué et long. J'ai émis le souhait de rester au club et de refuser toute offre extérieure. Prolonger ou non n'était pas important pour moi. Rester au club si. Je savais que j'allais rester », a déclaré le joueur âgé de 24 ans. Meilleur joueur et meilleur buteur de la Ligue 1 2014-2015, avec 27 buts, Lacazette est désormais le joueur lyonnais le mieux payé, devant Clément Grenier, également prolongé cet été. Après des mois de négociations, Lacazette devrait percevoir une rémunération annuelle de quelque 4,5 millions d'euros, comme l'avait annoncé publiquement le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, dès le 19 juin, à l'occasion d'une visite du futur Grand Stade de Décines.

« El Loco » a frappé : Marcelo Bielsa a lui-même annoncé froidement sa démission du poste d'entraîneur de l'Olympique de Marseille (OM) pour un désaccord mal expliqué avec la direction, samedi, après la défaite contre Caen (1-0). Le Vélodrome est donc orphelin, son idole San Marcelo s'en va. « Je viens de démissionner de mon poste de l'Olympique de Marseille », a dit...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut