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Culture - Beirut Holidays

Stone, le Biel était Stone, hier soir

Dans la famille Stone, on demande Julia, blonde mutine à la voix fragile, mutante en tigresse à s'érafler la gorge. Cela dit, Angus n'est pas mal non plus.

Julia Stone, hier, au Biel : « Votre pays a été une magnifique surprise pour nous... »

Sous les faisceaux bleus, les riffs de guitare déchirent l'air climatisé du Biel. Après un premier quart d'heure (de célébrité) assurée par les Postcards, le duo australien Angus & Julia Stone apparaît sur la scène du Beirut Holidays au Biel. Le morceau d'attaque est taillé dans du rock pur et dur. La voix d'Angus Stone, grommelant les paroles, se fait à peine entendre. Les stroboscopes se réveillent, les cris stridents vrillent les tympans, les applaudissements sont sporadiques. La batterie entre en jeu. La lumière éclate en mille morceaux : orange, bleus et... petits faisceaux blancs. Explosion d'images dans les projections en fond de scène. Où est passée la pop folk acoustique légère et éthérée que l'on croyait propre aux enfants Stone ?
Julia prend le micro. « Kifkon ? »
demande-t-elle en s'esclaffant. « Ça vaaaa », lui rétorquent des petits malins. Avec les premiers beats de Heart beats slow, on souffle. Moment de répit pour les Fender. La Stone sort sa trompette. Death Defying Acts. Esprit de Janis Joplin, es-tu là ? Cette jeune femme blonde aux faux airs de nanny anglaise, en jupette noire et top en dentelle blanche, cache diablement bien son jeu. Sous son sourire mutin, elle dévoile un côté tigresse capable de rugir ses chansons avant de faire retomber les aigus et de susurrer, comme un ronronnement de chaton fragile. Patte de velours et griffes de féline.
Le micro passe chez le frérot. Il marmonne quelques mots. Derrière sa barbe et sous sa casquette, se faufilent les paroles de Bella. Hystérie féminine. For You est reprise en chœur par une foule en délire. Le set se poursuit avec des moments d'émotion pure. Intimes, délicats. Le charme low-key folk pop de leurs délicieuses harmonies vocales refait surface avec Big Jet Plane. Une reprise de Chandelier de Sia. Frissons. Les poils des avant-bras se hérissent.
I've got chills, they're multiplying, chante justement Julia Stone. You're the one that I want. La cover du tube extrait du film Grease se décline sur un rythme languissant, avec guitare sèche pour Julia. Tout va bien jusqu'au moment où elle décide de faire participer le public avec le refrain. C'est alors « Ouh, ouh, ouh ». La magie est brisée. La Stone tente de recoller les morceaux : « Votre pays a été une surprise magnifique pour nous. » Elle annonce la dernière chanson : Heartbrake. Le Biel s'affole. « We want more », scandent les jeunes.
Santa Monica Dream vient conclure une soirée somme toute passée comme un éclair... d'un grand jet plane. Malgré les appels au bis, ils ne reviennent pas.
Au final, Angus & Julia Stone : un duo plus bobo (bohème-bourgeois) que baba (cool).

Sous les faisceaux bleus, les riffs de guitare déchirent l'air climatisé du Biel. Après un premier quart d'heure (de célébrité) assurée par les Postcards, le duo australien Angus & Julia Stone apparaît sur la scène du Beirut Holidays au Biel. Le morceau d'attaque est taillé dans du rock pur et dur. La voix d'Angus Stone, grommelant les paroles, se fait à peine entendre. Les...

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