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Turquie : début des tractations pour former une coalition gouvernementale

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu a entamé lundi ses tractations avec les trois partis de l'opposition pour former un gouvernement de coalition, un mois après les législatives que son parti a gagnées mais sans retrouver la majorité absolue.

Le marathon de M. Davutoglu a commencé par une rencontre de près de deux heures avec le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate) Kemal Kiliçdaroglu.
"Nous avons eu un entretien sincère et amical", a dit M. Davutoglu à la presse après la rencontre, qu'il a qualifiée de "discussion préalable, exploratoire pour savoir si l'on peut avancer vers des négociations de coalition".

Le chef du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) a précisé que son objectif consistait dans un premier temps à établir "une confiance réciproque" entre les partis.
Le porte-parole du CHP Haluk Koç a lui aussi insisté sur la nécessité de "développer la confiance" entre les deux camps. "La nécessité de mettre en place un gouvernement fort a été soulignée", a-t-il ajouté devant la presse.

Ces discussions doivent se poursuivre mardi par une rencontre avec le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite) Devlet Bahçeli puis, mercredi, avec celui du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) Selahattin Demirtas.

Au pouvoir depuis 2002, l'AKP de M. Davutoglu et du président Recep Tayyip Erdogan, le véritable homme fort de la Turquie, est arrivé en tête du scrutin du 7 juin, obtenant 40,6% des suffrages et 258 des 550 sièges de députés.
Il a devancé le CHP (132 sièges), le MHP (80 sièges) et le HDP (80 sièges également).

Les discussions du chef de l'AKP s'annoncent difficiles avec les deux principaux partis de l'opposition, qui ont soumis toute alliance à des conditions très strictes difficilement acceptables par le parti au pouvoir, notamment la réouverture des enquêtes anticorruption qui visent le régime et une mise à l'écart politique de M. Erdogan.
Le HDP a de son côté exclu publiquement tout accord avec l'AKP.

M. Davutoglu a indiqué lundi que la question des pouvoirs de M. Erdogan, qu'il a présentée comme une de ses "lignes rouges", n'avait "pas été évoquée" par ses interlocuteurs du CHP.
M. Erdogan, que ses rivaux accusent de dérive autoritaire et islamiste, a profité de la campagne des législatives pour plaider en faveur de l'instauration d'une présidence forte. L'opposition exige quant à elle qu'il s'en tienne strictement aux prérogatives largement protocolaires que lui accorde la Constitution.
M. Davutoglu a été officiellement chargé le 9 juillet par le chef de l'Etat de former un nouveau gouvernement. Il dispose de 45 jours pour constituer une nouvelle équipe, sinon M. Erdogan peut convoquer des législatives anticipées.

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu a entamé lundi ses tractations avec les trois partis de l'opposition pour former un gouvernement de coalition, un mois après les législatives que son parti a gagnées mais sans retrouver la majorité absolue.Le marathon de M. Davutoglu a commencé par une rencontre de près de deux heures avec le président du Parti républicain du peuple...