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Projet d'attentat contre une église en France: le suspect dit s'être blessé à dessein pour échapper à l'EI

L'Algérien Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'un assassinat et d'un projet d'attaque contre une église française en avril au nom de l'islam radical, affirme désormais s'être blessé volontairement pour "échapper à des représailles" des jihadistes de l'EI, a dit jeudi à l'AFP une source proche du dossier.

L'étudiant avait été arrêté le 19 avril, après avoir appelé les secours pour une blessure à une jambe. Des armes avaient été retrouvées dans sa voiture et les enquêteurs sont convaincus que moins d'une heure avant son appel, il avait tué une professeur de fitness dans un parking de Villejuif, près de Paris, où il avait envisagé d'attaquer une église pleine de fidèles.

Ghlam a beaucoup varié dans ses déclarations: après avoir refusé de s'expliquer, il avait dit avoir trouvé par hasard les armes dans un parking d'Ozoir-La-Ferrière, en région parisienne, et les avoir manipulées. Se rendant compte qu'il avait laissé son ADN, il aurait alors décidé de jeter l'arsenal dans la Seine mais se serait blessé par accident, selon cette première version.

Le 19 juin, il en a livré une autre aux juges instructeurs, en expliquant avoir été en compagnie d'un complice, qu'il désigne sous un nom de combattant commençant par "Abou" comme d'usage dans les rangs jihadistes, selon la source. Il précise que son complice voulait voler une voiture dans le parking et que celui-ci aurait alors tué accidentellement Aurélie Chatelain avant de s'enfuir.

Ghlam aurait alors été sous le choc, selon son récit. Il se serait donc tiré à dessein dans la cuisse "pour échapper aux représailles de l'EI en cas de reddition à la police", rapporte la source.
Blessé, il serait alors rentré dans la voiture d'Aurélie Chatelain pour la placer dans un endroit à la vue du public, ce qui expliquerait la présence de son ADN dans l'habitacle. Toutefois, il ne dit pas pourquoi les expertises scientifiques ont permis de retrouver la présence de poudre sur sa parka, selon la source.

Plusieurs sources proches du dossier ont insisté sur le caractère confus des explications de Sid Ahmed Ghlam qui a aussi été interrogé sur des échanges par mails avec un mystérieux correspondant dans les zones irako-syriennes de jihad, que les enquêteurs ont retrouvé sur un de ses ordinateurs et qu'ils sont parvenus à décrypter.

Ghlam a concédé être l'auteur de phrases évoquant d'autres actions envisagées, contre un train avec l'objectif de "tuer 150 mécréants" ou encore contre la basilique du Sacré-Coeur à Paris, selon la source proche de l'enquête.
Mais plusieurs sources proches de l'enquête ont relevé jeudi que rien de concret ne permettait pour l'heure de démontrer une quelconque matérialité de tels projets.

L'Algérien Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d'un assassinat et d'un projet d'attaque contre une église française en avril au nom de l'islam radical, affirme désormais s'être blessé volontairement pour "échapper à des représailles" des jihadistes de l'EI, a dit jeudi à l'AFP une source proche du dossier.L'étudiant avait été arrêté le 19 avril, après avoir appelé les secours pour une...