Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

Ban appelle à une trêve humanitaire au Yémen en lançant des négociations ardues

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s’exprime à l’ouverture de la conférence de paix à Genève. Fabrice Coffrini/AFP

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé, hier, à une trêve humanitaire au Yémen de « deux semaines à l'occasion du ramadan, le mois de jeûne musulman qui commence cette semaine », après avoir rencontré une délégation du gouvernement yéménite en exil en Arabie saoudite. « J'espère que cette semaine marquera le début de la fin des combats », a ajouté M. Ban, soulignant qu'il n'y avait pas de temps à perdre dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique, « le tic-tac du temps qui passe n'est pas celui d'une horloge mais celui d'une bombe à retardement ». Le secrétaire général, qui s'exprimait en lançant lundi des négociations de paix ardues à Genève, a appelé les parties en conflit à parvenir à des accords « locaux » de cessez-le-feu et à un « retrait des groupes armés des villes ». Sur le terrain, des avions de la coalition sous commandement saoudien ont bombardé hier à l'aube des positions rebelles, dont des dépôts de missiles sur la colline de Fajj Attan surplombant la capitale yéménite Sanaa. D'autres raids ont visé leurs positions au nord dans la province d'Amrane, et celles de Hajja et de Saada, près de la frontière saoudienne.

Positions inflexibles
C'est dans ce contexte que les négociations devaient s'ouvrir hier matin mais la délégation des rebelles n'était toujours pas arrivée à Genève en soirée. Selon l'Onu, leur retard est dû à des « raisons logistiques », leur avion, qui a décollé de Sanaa dimanche, ayant été retardé à Djibouti.
Les positions des protagonistes sont tellement éloignées que les premières consultations auront lieu sous la forme de « discussions de proximité », l'envoyé spécial de l'Onu pour le Yémen, le Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, faisant la navette entre les deux délégations. « Il est très peu probable que les négociations aboutissent. En effet, chaque camp apparaît comme inflexible et peu porté vers le compromis », estime Laurent Bonnefoy, chercheur au Centre de recherches internationales (Ceri) de Sciences Po à Paris et spécialiste du Yémen. La délégation du gouvernement, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Ryad Yassine, répète à l'envi que tout accord doit commencer par l'application de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'Onu qui somme les rebelles de se retirer des zones qu'ils ont conquises. M. Yassin a d'ailleurs déclaré à l'AFP qu'il n'était « pas très optimiste » sur les chances de paix avec les rebelles qu'il a accusés de vouloir venir en nombre à Genève « pour créer le chaos ». Il a comparé les rebelles houthis au groupe État islamique en Irak et en Syrie ou à Boko Haram du Nigeria. « La seule différence est qu'ils ont le soutien d'un pays, l'Iran, et c'est de là que vient le problème », a-t-il dit.
(Source : AFP)

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon a appelé, hier, à une trêve humanitaire au Yémen de « deux semaines à l'occasion du ramadan, le mois de jeûne musulman qui commence cette semaine », après avoir rencontré une délégation du gouvernement yéménite en exil en Arabie saoudite. « J'espère que cette semaine marquera le début de la fin des combats », a ajouté M. Ban,...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut